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La communauté asiatique française en colère face à la montée de l'insécurité

Des associations représentant la communauté asiatique en France ont lancé une pétition pour dénoncer "la hausse des agressions" dont elle se dit victime, notamment depuis la diffusion d'un reportage télévisé. Le texte a recueilli 20.000 signatures, il doit être envoyé aux pouvoirs publics.

franceinfo

Radio France

Publié le 21/04/2015 14:45 Mis à jour le 21/04/2015 16:03

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(Un ""appel au secours"" de la communauté asiatique de France face à l'insécurité © Maxppp)

"Le malaise est profond ", assure Taki Zhang, porte-parole et vice-président du Craf, le Collectif d'associations asiatiques en France, qui regroupe une quarantaine d'associations. Il est à l'initiative d'une pétition intitulée "Plus de sécurité pour vivre en harmonie" qui a déjà recueilli plus de 20.000 signatures en une semaine. Elle sera adressée prochainement à Matignon et au Parlement.

"C'est un appel au secours de la communauté asiatique de France qui est victime de plus en plus d'agressions ", indique Taki Zhang. "Beaucoup d'Asiatiques sont agressés parce qu'on dit qu'ils ont de l'argent sur eux, qu'ils ont de beaux sacs, etc. C'est notamment le cas pour ceux qui habitent en banlieue. D'autant plus que les Asiatiques sont souvent commerçants ", explique le responsable. "On demande aux autorités de prendre conscience de ce malaise. Aujourd'hui on se fait agresser pour vingt euros ", ajoute-t-il.

Un reportage en partie à l'origine des violences ?

Taki Zhang évoque notamment un reportage de M6 montrant des commerçants chinois fraudeurs, possédant beaucoup d'argent. Selon lui, depuis ce reportage, les agressions "montent en flèche ". Une pétition avait d'ailleurs été lancée par d'autres associations après ce reportage (à lire ici en chinois et en français).

"Un réel appel au secours" selon Taki Zhang, porte-parole et vice-président du CRAF, le Collectif d'Associations Asiatiques en France, il répond à Raphaëlle Duchemin

Récemment, un fait divers a marqué les esprits : en Seine-Saint-Denis, la gérante d'un restaurant chinois a été tuée à coups de marteau. Donatien Schramm, ancien président de l'association Chinois de France, lui, relativise : "il y a un petit pic en ce moment mais la situation est meilleure qu'il y a quelques années ".