L'Europe confrontée à une nouvelle forme de terrorisme
A Copenhague, l'enquête progresse. Deux hommes ont été placés en détention, soupçonnés d'avoir aidé l'auteur des deux fusillades qui ont endeuillé samedi la capitale danoise. Ces attaques sont très proches de celles que nous avons connues en France en janvier 2015. Un terrorisme d'une forme nouvelle.
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25 juillet 1995, une bombe explose dans une rame du RER B, à la station Saint Michel à Paris. Le bilan est lourd : 8 morts et 119 blessés. C'était le premier attentat d'une longue série qui blessera au total 200 personnes. Ces attaques islamistes,jusqu'au 7 janvier 2015, c'était le mauvais souvenir que gardaient les Français du terrorisme sur leur territoire. Aujourd'hui, ce terrorisme a changé de visage. Pour Alain Rodier, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, "les attentats qui ont eu lieu en France ce n’était pas du djihad individuel. C’était tout à fait programmé par Al Qaïda "canal historique" depuis de longues années et préparé puisque l’un des frères s’était rendu au Yémen." Au Danemark, "nous sommes dans un cas différent puisque le jeune homme ne semble pas s’être déplacé à l’étranger. Il va falloir voir les suites de l’enquête et particulièrement ce qui est reproché aux deux personnes qui ont été arrêtées. "
Un nouveau terrorisme
"Le terroriste d’autrefois était une figure lointaine, quelqu’un au visage un peu exotique, qui venait de Libye ou d’Iran et qui était téléguidé par des organisations lointaines. Aujourd’hui, nous sommes passés à autre chose, " déclare Frédéric Ploquin, journaliste spécialisé dans les milieux de la police, du banditisme et du renseignement.
Aujourd’hui, les personnes attaquées sont ciblées. "Ce sont les juifs, des intellectuels, des caricaturistes et tout ce qui peut représenter l’ordre. C’est différent de ce que l’on avait connu dans les années 95 dans le métro et qui était à l’aveugle," ajoute Alain Rodier.
Malgré les moyens mis en œuvre les terroristes arrivent à passer entre les mailles du filet. Une situation que Frédéric Ploquin explique par le fait que l’on "n’a peut-être pas voulu voir venir cet "ennemi intérieur", comme le qualifiait Manuel Valls il y a deux ans de cela. Il semblerait que nos services de renseignement aient eu un peu de mal. Ces profils sont passés sous nos radars parce qu’ils ne rentraient pas dans le profil. La grille de lecture doit être profondément remaniée. "
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