"Vous me fatiguez grave !" : la défense laconique de Yoni Palmier au procès du "tueur de l'Essonne"
Troisième journée d'audience pour le procès dit du "tueur de l'Essonne". Yoni Palmier est accusé d'une série de crimes commis de novembre 2011 à avril 2012 dans le département : quatre personnes ont été tuées par balles. Une enquête hors du commun a fini par aboutir à cet homme de 36 ans. Devant la cour d'assises ce mercredi, sa mère a tenté de voler à son secours.
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C'est une dame âgée qui entre dans la salle d'assises. A petits pas, c'est son fils qu'elle vient défendre. Son fils dans le box des accusés et qu'elle n'a pas vu depuis des années : "J'abandonnerai jamais mon fils! ", lance-t-elle, sanglée dans un anorak bordeaux qui a connu des jours meilleurs. "Mon fils... je pense qu'il a tué personne. Il a toujours été très gentil dans la maison ", plaide Eugénia Félicienne Chimbak, 82 ans et neuf enfants -dont l'un s'est suicidé, de sa une voix traînante. Yoni Palmier, accusé de quatre meurtres, était son petit dernier, celui qu'elle a chouchouté dit-elle. Ménage, vaisselle, courses : Eugénia était toujours là pour son benjamin, né bien après les autres, d'un père différent.
"Je suis très, très contrarié d'être là. Je ne sais pas quoi dire "
L'après-midi, c'est justement le père de Yoni Palmier, qui est venu à son tour à la barre. Ce n'est pas sur son témoignage que la défense pourra s'appuyer. Derrière ses lunettes d'aviateur, il ne semble porter aucun intérêt à son fils : "Je suis très, très contrarié d'être là. Je ne sais pas quoi dire ", marmonne le vieil homme de 75 ans. Il avait déjà trois enfants à la naissance de l'accusé et n'a jamais quitté leur mère. Il ne voulait pas de cet enfant et a mis des années à révéler sa double vie à sa première famille.
"Vous me fatiguez grave! "
Relation difficile, tourmentée, au point qu'un jour de 2004, Yoni poignarde ses parents. Il écopera de six mois ferme. Eugénia ne veut pas voir : "Il a été violent? Non... Il s'est énervé une fois ", minimise-t-elle. Elle avait ce jour-là refusé de l'accompagner chez une assistante sociale pour un entretien d'embauche. La cour se tourne vers l'accusé. Qu'en a-t-il à dire ? Rien : "On a eu un problème, j'ai pas à entrer dans les détails. C'est personnel, c'est familial ". Agacée par un mutisme devenu quasi-systématique, l'avocate générale le pousse : "Vous me fatiguez grave! ", lui lance-t-il.
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