La manifestation maritime contre l'empire Bolloré aura bien lieu en dépit l’arrêté d'interdiction de la préfecture du Finistère

En dépit de l’interdiction prononcée par la préfecture maritime jeudi 22 mai, le collectif "Levons les Voiles" confirme, vendredi, le maintien de leur grande mobilisation contre l’empire de Vincent Bolloré, prévue ce week-end, du 23 au 25 mai dans l’archipel des Glénan, au large de Corcarneau, dans le Finistère, et notamment une mobilisation en mer samedi, ont appris Mouv' et ICI Breizh Izel (ex-France bleu) auprès des organisateurs. "La flottille aura lieu et dans des conditions de sécurité et de respect du milieu", a précisé vendredi sur Mouv' Lawryn Remaud d'ATTAC, co-organisateur de la manifestation.

Le collectif maintient l’ensemble du programme, qui comprend, outre la mobilisation en mer, des spectacles, concerts, tables rondes et le lancement du livre Déborder Bolloré, un recueil édité par des maisons indépendantes et dénonçant l’influence du groupe Bolloré dans l’édition. "Malgré cette interdiction, l’armada partira bien et nous naviguerons ensemble ce samedi 24 mai ! Personne ne nous empêchera de Lever les Voiles contre l’empire Bolloré", précise le collectif dans un communiqué consulté par ICI Breizh Izel.

La préfecture maritime de l'Atlantique, qui a interdit la manifestation maritime prévue samedi, évoque l'absence de déclaration préalable et des risques pour l'environnement. Plus d'une centaine de navires sont attendus pour cette mobilisation, selon la préfecture maritime.

"Il a une image de bon patron en Bretagne"

Le rassemblement, baptisé "Levons les voiles contre l'empire Bolloré", prévoit de rallier l'archipel des Glénan et notamment l'île du Loc'h, qui appartient à Vincent Bolloré, pour protester notamment contre les idées politiques portées par le milliardaire breton. "Le but est de dénoncer, visibiliser la puissance et l'omnipotence assez terrifiante de ce personnage", explique Lawryn Remaud sur Mouv'.

Les organisateurs souhaitent également dénoncer la privatisation de cette île appréciée des navigateurs et naturalistes, et affirment vouloir qu’elle "redevienne un bien commun". Ils pointent également la présence sur place d’un gardien controversé, Marc de Caqueray, ex-chef de groupements d’extrême droite dissous.

"C'est très frustrant de voir qu'aujourd'hui encore, il a une image de bon patron en Bretagne alors qu'il représente tant de choses contre lesquelles on se bat à l'échelle nationale et internationale. Moi, je connais des gens qui travaillent dans les entreprises Bolloré et qui, par ailleurs, sont contre les médias d'extrême droite de Vincent Bolloré", témoigne vendredi matin sur ICI Breizh Izel Maxime, porte parole de Levons les voiles.