Cet article date de plus de douze ans.

Une importante responsable d'ETA arrêtée à Mâcon

L'arrestation a été annoncée par le ministère espagnol de l'Intérieur.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 28/10/2012 10:38 Mis à jour le 28/10/2012 19:04

Temps de lecture : 2min

Des membres du Raid à Mâcon le 28 octobre 2012, après l'arrestation d'une importante responsable d'ETA. (JEFF PACHOUD / AFP)

FAITS-DIVERS - C'est un coup dur porté au groupe armé ETA. Le ministère de l'Intérieur espagnol a annoncé dimanche 28 octobre que la police française a arrêté près de Mâcon Isaskun Lesaka, qui est considérée comme l'un des trois plus hauts responsables du groupe armé basque.

Selon le quotidien El Mundo, Izaskun Lesaka est actuellement chef de l'appareil militaire de l'ETA et elle avait pour habitude d'utiliser pour se cacher des hôtels ou des gîtes ruraux en France. Née à Pampelune, en Navarre, en 1975, la femme était en fuite depuis 2005. Elle avait été condamnée en France, en janvier dernier, à sept ans de prison.

Elle a été arrêtée dans une résidence hôtelière par les policiers d'élite du RAID en compagnie d'un autre membre présumé du groupe, Joseba Iturbe Otxoteka, à Mâcon, à 70 kilomètres au nord de Lyon. Tous deux étaient en possession d'armes. Une perquisition a ensuite été menée dans la résidence hôtelière. Routes barrées par des voitures banalisées, dans un périmètre de 250 mètres autour de l'hôtel, des hommes du RAID cagoulés et des enquêteurs de police ont fait des allers et retours dans la résidence, au milieu des clients, une partie de la journée.

ETA refuse de rendre les armes

L'organisation a été frappée par une série d'arrestations ces derniers mois. Elle avait annoncé il y a un an, le 20 octobre 2011, qu'elle mettait fin définitivement à la violence après plus de 40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre.

Malgré les nombreuses arrestations dans ses rangs, l'ETA, dont seuls quelques dizaines de membres actifs seraient encore en liberté, refuse de se dissoudre et de rendre les armes, comme le réclament l'Espagne et la France. Le groupe armé, placé sur la liste des organisations terroristes par les Etats-Unis et l'Union européenne, est tenu pour responsable de la mort de 829 personnes. Son dernier attentat sur le sol espagnol remonte à août 2009.