Procès Fourniret : "J'aimerais savoir aujourd'hui où est le cadavre de Farida", lance son compagnon
Michel Fourniret comparaît devant les Assises des Yvelines pour l'assassinat de Farida Hammiche, en 1988.
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Jean-Pierre Hellegouarch, le compagnon de Farida Hammiche, la jeune femme qui a conduit Michel Fourniret au trésor du gang des postiches et qui a été assassinée en 1988, a été entendu pendant plus de deux heures mercredi 14 novembre devant la cour d'Assises des Yvelines, où le tueur en série est jugé pour cet assassinat, aux côtés de son ex-épouse Monique Olivier, rapporte la journaliste de franceinfo présente à l'audience.
S’il est pourri jusqu’à la moelle, c’est son problème, c’est pas le mien. Le mien, c’est de trouver le cadavre de Farida.
Jean-Pierre Hellegouarchà la cour d'Assises
Cela fait trente ans que ce meurtre hante l'ancien truand. Grand, les épaules carrées, le crâne chauve, il a une dégaine de bandit de cinéma. La voix grave, posée, l'homme de 75 ans s'est adressé aux accusés. "Ce qui a été fait a été fait mais j'aimerais savoir aujourd'hui où est le cadavre de Farida pour qu'elle ait une tombe", a déclaré Jean-Pierre Hellegouarch, décrivant sa compagne d'alors comme "une fille épatante, intelligente, sensible".
Jean-Pierre Hellegouarch a passé quinze jours dans la même cellule que Michel Fourniret, en 1984, à la prison de Fleury-Mérogis. Il a fait des confidences à Michel Fourniret au sujet du trésor. "Je me suis laissé enfumer, je n'avais aucun soupçon", a-t-il raconté. Il assure qu'il a jeté le reste du butin retrouvé chez Farida Hammiche, "parce que c'est l'argent qui a porté malheur".
Le verdict attendu le 16 novembre
"Pourquoi ne pas vous être constitué partie civile plus tôt ?", lui a demandé le président de la cour d'Assises. "J'avais envie de régler le problème moi-même, j'étais plus dans un esprit de vengeance que de justice", a répondu Jean-Pierre Hellegouarch. Il en veut à Michel Fourniret et Monique Olivier, mais aussi aux enquêteurs, qu'il juge insuffisamment impliqués dans la recherche de sa compagne. "Farida, j'ai un peu l'impression qu'on lui a fait payer pour qui j'étais", dit-il. Il s'en veut également, et dit avoir "une certaine responsabilité" dans ce qui est arrivé.
Pendant cette audition, Michel Fourniret a levé la main pour intervenir. Après avoir ignoré ce geste, le président a donné la parole au tueur eu série. "Si vous m'aviez posé la question ce matin avant la visite de madame C.. [son ex-épouse], j'aurais pu vous dire quelque chose... mais je n'ai plus rien à dire", a répondu Michel Fourniret. Le procès se poursuit jeudi 15 novembre avec les interrogatoires de Monique Olivier et Michel Fourniret. Le verdict sera attendu vendredi 16 novembre.
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