Procès des attentats de janvier 2015 : "Dieu remis à sa place", titre en une "Charlie Hebdo"
Le verdict du procès des attentats de janvier 2015, qui ont décimé la rédaction de "Charlie Hebdo", est rendu mercredi après-midi.
Dans un fourgon de police, direction la prison : Charlie Hebdo remet Dieu "à sa place" en une de son numéro de mercredi 16 décembre, jour du verdict du procès des attentats de janvier 2015, qui ont décimé sa rédaction. Cette une est l'oeuvre du dessinateur François Boucq, sollicité avec l'écrivain Yannick Haenel par Charlie Hebdo pour couvrir les audiences qui ont commencé début septembre.
Dieu remis à sa place !
— Charlie Hebdo (@Charlie_Hebdo_) December 15, 2020
Retrouvez :
Le making of des récits du procès des attentats de janvier 2015
Dieu, délivre-nous du laïcard !
Charlie : la partie émergée de l'iceberg
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La semaine dernière, le Parquet national antiterroriste a requis de lourdes peines, de cinq ans d'emprisonnement à la réclusion criminelle à perpétuité, contre les 14 accusés, soupçonnés de soutien logistique aux auteurs des attaques contre Charlie Hebdo, l'Hyper Cacher et à Montrouge, et pour deux d'entre eux de "complicité".
"Cycle de violence refermé"
Ces attentats avaient fait 17 victimes pendant trois jours de terreur en janvier 2015, dont 12 le 7, créant un électrochoc dans le monde entier. Avec le verdict, "le cycle de la violence, qui s'était ouvert (...) dans les locaux de Charlie Hebdo, se sera enfin refermé", écrit dans son éditorial Riss, le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire satirique, ciblé par les jihadistes pour des caricatures de Mahomet. "Au moins sur le plan pénal car, humainement, les répercussions ne s'effaceront jamais, comme les témoignages des victimes venues s'exprimer à la barre le mirent en évidence", ajoute-t-il.
"La grande difficulté" a été "de démontrer la responsabilité des accusés. Il ne faut pas rêver, dans ce procès comme dans bien d'autres, la preuve absolue n'existe pas", regrette Riss à l'issue d'un procès qui a été selon lui "d'abord celui de cette terreur politique qu'on nomme islamisme".
"Bien que tous les accusés n'aient pas le même niveau d'implication idéologique, on a pu déceler que certains d'entre eux étaient d'authentiques islamistes, malgré leurs efforts pour se faire passer pour de modestes malfrats", estime-t-il. "Finalement, le verdict de ce procès, ce sont les lecteurs de 'Charlie' qui l'ont prononcé : chaque semaine en tenant ce journal bien vivant entre leurs mains, six ans après son massacre", clame Riss.
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