Onze ans après la catastrophe d'AZF, la cour d'appel rend son jugement
Les victimes et leurs familles attendent beaucoup de ce délibéré qui sera rendu à 14h. En première instance, la justice avait prononcé la relaxe. L'explosion de l'usine en 2001 avait tué 31 personnes.
Trois options possibles ce lundi à Toulouse, après le deuxième procès fleuve d'AZF qui s'est tenu entre novembre 2011 et mars 2012 :
Soit la cour d'appel de Toulouse prononce une nouvelle fois la relaxe de la société Grande Paroisse, propriétaire du site et filiale de Total, et de l'ancien directeur de l'usine AZF Serge Biechlin.Soit elle les condamne pour homicide involontaire, mais avec le risque d'une invalidation. Le second procès, comme le premier, n'a pas réussi à dénicher la preuve formelle que les erreurs de l'industriel sont à l'origine de le violente explosion du 21 septembre 2001. L'avocat général a donc tenté d'établir "une causalité par défaut ", c'est-à-dire une accusation basée sur un simple faisceau d'indices. Or la défense a d'ores et déjà prévenu qu'elle ne se laisserait pas faire. Soit enfin, elle demande un supplément d'information qui rouvrirait l'enquête. C'est l'option que souhaite le prévenu serge Biechlin.
L'attente des 2.500 parties civiles
Elles ne peuvent pas envisager que l'usine et ses propriétaires s'en tirent à bon compte après cette catastrophe industrielle, la pire que la France ait connu depuis 1945. Le 21 septembre 2001, à 10h17, ce sont 400 tonnes de nitrate d'ammonium qui explosent. Une détonation entendue à 80 kilomètres à la ronde. Bilan : 31 morts, quelque 20.000 blessés, 27.000 logements sinistrés et des milliards d'euros de dégâts. Pour les experts judiciaires, c'est un mélange malencontreux de produits chlorés avec le nitrate d'ammonium qui a provoqué l'explosion. Mélange causé par le stockage imprudent de ces deux substances dans un même hangar.
En première instance, le tribunal avait estimé que cette hypothèse était trop fragile. D'où la relaxe. Et aujourd'hui encore, certains comme l'association AZF -Mémoire et solidarité qui rassemble d'anciens salariés du site, ne croient pas à ce scénario. Pourtant, en mars, le parquet a requis la peine maximale à l'encontre du propriétaire de Grande Paroisse, soit 225.000 euros, et 18 mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende pour Sege Biechlin. "Ce que j'espère, c'est que la justice donne un coupable, sinon ça tournera difficilement une page ", a estimé le maire de Toulouse Pierre Cohen, à l'occasion des commémorations de la catastrophe, vendredi dernier.
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