Cet article date de plus de dix ans.

Moirans : une enquête "extrêmement difficile", selon le procureur

Au lendemain des violences survenues à Moirans (Isère), le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, a fait le point sur l'enquête qui s'annonce "extrêmement difficile". L'identification des "émeutiers" prendra sans doute "plusieurs semaines".

franceinfo

Radio France

Publié le 21/10/2015 16:38 Mis à jour le 21/10/2015 16:59

Temps de lecture : 2min

(De l'ADN a été retrouvé, selon le procureur, mais l'identification des "émeutiers" prendra du temps © MaxPPP)

"Beaucoup d'éléments sont à exploiter" , a expliqué le procureur de Grenoble lors d'un point presse mercredi soir. "Il ne s'agit pas d'une enquête facile, la plupart des individus étaient cagoulés et portaient souvent des gants." Mais Jean-Yves Coquillat a précisé qu'"un certain nombre d'éléments de police scientifique" ont été recueillis, dont des traces ADN.

A LIRE AUSSI ►►► Les violences à Moirans débordent sur le terrain politique

Des vidéos et des photos ont également été prises par les gendarmes et par des témoins. "Certaines personnes seront peut-être identifiables, a ajouté le procureur, même si je le dis très clairement, ce type d'enquêtes est extrêmement difficile".

"Un travail important reste à effectuer", a déclaré le procureur de Grenoble

"Une question de preuves et de justice"

Une enquête pour "vols, vols en réunion, destructions en réunion et destructions par incendie" a été ouverte et confiée au groupement de gendarmerie de l'Isère et la section de recherche de Grenoble.

A LIRE AUSSI ►►► Moirans : l'appel au calme désespéré de la mère du défunt

Pour le moment, aucune interpellation n'a eu lieu. Mais Jean-Yves Coquillat a prévenu : "Les interpellations ne sont pas décidées en fonction d'une volonté politique ou en fonction des événements. (...) Ce n'est pas une question de temps, mais une question de preuves et de justice. "

Au total, 35 véhicules ont été brûlés mardi soir, dont 18 appartenaient à des particuliers et étaient en état de marche. 125 trains ont par ailleurs dû être arrêtés et un gérant de casse automobile a été agressé.