Cet article date de plus d'onze ans.

Moins de policiers sanctionnés en 2013 par l'IGPN

L'Inspection générale de la police nationale, la police des polices, a présenté ce mardi son bilan 2013. L'an dernier, il y a eu moins de sanctions chez les forces de l'ordre. Il y a également eu des nouveautés, comme des opérations de "testing" dans les commissariats et la mise en place d'une plate-forme pour signaler les mauvaises pratiques policières.

Baptiste Schweitzer

Radio France

Publié le 06/05/2014 18:45 Mis à jour le 14/05/2014 14:52

Temps de lecture : 2min

En
2013, ce sont 2.419 sanctions disciplinaires qui ont été prises à' l'encontre
de fonctionnaires de police, 7% de moins par rapport à 2012. Selon Marie-France
Moneger, la patronne de l'IGPN, la police des polices, qui présentait son bilan
annuel, la majorité des sanctions ont été infligées pour des faits sans
gravités. Concernant les faits graves, comme les bavures, il y a eu 61
sanctions de prises contre 63 en 2012.

L'inspection
générale de la police nationale a bénéficié l'an dernier d'une nouvelle
plateforme internet. Installée par Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur,
elle a été mise en place dans le cadre de l'amélioration du lien police-population
pour permettre aux particuliers de signaler des dérapages policiers.

> cliquez ici pour accéder au formulaire de signalement de l'IGPN

"Les séries télévisées nous font beaucoup de mal "

En huit mois, près de 1.150 signalements ont été
enregistrés, mais à peine douze affaires
ont été jugées "assez graves" pour que les boeufs-carottes lancent
des investigations. La plateforme a surtout servi à critiquer les méthodes
policières au quotidien.

"On
voit ce qu'ils n'admettent pas de leur police, il y a un besoin de pédagogie de
leur part, il y a beaucoup de questions ", explique Marie-France Moneger.
Selon elle, "les séries télévisées nous font beaucoup de mal, on nous
demande par exemple pourquoi les policiers n'ont pas de mandat ! "

En 2013, les limiers
de l'IGPN se sont également rendus incognito dans des commissariats pour y
tester l'accueil. Quelque 125 contrôles ont ainsi été menés l'an dernier. Une
première. "A
90% ils ont estimé que l'accueil est satisfaisant " dans les lieux visités,
a rassuré la patronne de l'IGPN. Ce service compte 90 enquêteurs chargés de faire la police
au sein des 145.000 policiers.