Moines de Tibéhirine : l'exécution un mois avant la revendication est "vraisemblable"
Les conclusions des experts judiciaires qui se sont rendus en Algérie en octobre 2014 ont été remises aux familles jeudi. Ils estiment possible une exécution un mois avant le 21 mai 1996, date de la revendication. Le doute se renforce sur la thèse officielle algérienne.
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Une nouvelle étape est franchie dans la quête de la vérité autour de la mort des sept moines de Tibéhirine en 1996 en Algérie. La remise d'une expertise judiciaire aux familles à Paris ce jeudi renforce le doute sur la thèse algérienne qui repose essentiellement sur un acte commis par le Groupe islamique algérien (GIA).
Une étape, mais pas de certitude
Le rapport des experts qui se sont rendus en Algérie en octobre 2004 apporte de nouveaux éléments mais il n'explique toujours pas avec certitude comment et pourquoi sont morts les sept moines français. Les conclusions mettent le doute sur le calendrier officiel. Les dates figurant sur le message de revendication du GIA ne concordent pas avec les relevés des experts, présentés par le juge Marc Trévidic aux familles des religieux ce jeudi. Ils estiment possible une exécution des moines un mois avant la revendication du 21 mai 1996. Or, les auteurs du communiqué revendicatif laissaient entendre à l'époque que les moines étaient vivants au 30 avril. Les doutes des experts confortent ainsi les familles qui ne croient guère à la version officielle algérienne.
Par ailleurs, les experts n'ont relevé aucune trace de balles, à l'examen des têtes des moines, ce qui semble éloigner la thèse d'une bavure ou d'une erreur de l'armée algérienne. Les experts estiment que la décapitation des moines a été menée après leur mort. L'hypothèse d'une manipulation pour cacher les véritables causes de leur mort semble donc renforcée.
La nécessité d'autres investigations
Le juge Marc Trévidic a demandé ce jeudi d'autres investigations. Le magistrat estime que pour avancer, la justice a "vraiment besoin des prélèvements" dont l'Algérie a refusé le transfert en France en octobre dernier. Les experts avaient pu examiner sur place les têtes des moines qui avait été exhumées. Ils ont travaillé ensuite à partir des seuls constats et observations.
A l'annonce des conclusions du groupes d'experts, l'avocat des familles des moines français tués en Algérie en 1996, Patrick Baudouin, a évoqué "une avancée", "le début d'un processus mais pas la fin".
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