Le procès du meurtre de Jérémy Censier devant les assises
Le procès du principal accusé du meurtre de Jérémy Censier en 2009 s'ouvre mercredi devant la cour d'assises des mineurs à Pau. Le jeune homme avait été roué de coups par une bande puis poignardé. Cette affaire a été marquée par une procédure chaotique et par le combat du père de la victime qui s'est fortement mobilisé. Dès l'ouverture du procès, la Cour a rejeté la demande de huis clos formulée par la défense.
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L'affaire remonte à la nuit du 21 au 22 août 2009. Lors d'une
fête à Nay, près de Pau, Jérémy Censier est roué de coups par une bande et
poignardé. Le jeune homme serait mort d'un coup de couteau au cœur selon
l'autopsie. Six hommes sont arrêtés, dont S. le principal accusé, mineur à l'époque
des faits. Il avait alors 17 ans et 11 mois.
Dès l'ouverture du procès, la Cour a rejeté la demande de huis clos formulée par la défense du principal accusé. Selon le président de la cour d'assises, "l'accusé ne présente aucune fragilité particulière" . Il a invoqué l'ordonnance de 1945 qui autorise la levée du huis-clos dans les juridictions pour mineur si l'accusé est devenu entre-temps majeur.
Une enquête chaotique
Joël Censier, le père de la victime, ne voulait pas non plus du huis clos menaçant de quitter la salle. Depuis 2011, l'homme
de 53 ans dénonce par ailleurs une instruction erratique. Et effectivement, la procédure a été marquée par plusieurs
rebondissements. En septembre 2011, S. a été remis en liberté sous contrôle
judiciaire sur un point de procédure. La Cour de cassation a ensuite annulé
les PV de sa garde à vue pour non respect des droits de la défense.
En
revanche, la cour d'appel de Toulouse a sauvegardé un point central de
l'instruction en maintenant le premier interrogatoire du principal accusé en août
- Un interrogatoire au cours duquel il a reconnu avoir poignardé la victime. Des aveux qu'il n'a ensuite jamais réitérés.
Un combat médiatisé pour la vérité
Le
combat de Joël Censier pour la vérité avait été très médiatisé en 2011. Dans un spot largement
diffusé sur Internet, il réclamait une justice moins laxiste et interpellait
les candidats à la présidentielle. En décembre dernier, il a été reçu par la garde des
Sceaux, Christiane Taubira.
Le principal accusé risque 30 ans
de réclusion criminelle. Jugés pour violences volontaires en réunion, ses cinq
coaccusés âgés de 23 à 34 ans encourent sept ans de prison. Tous comparaissent
libres sous contrôle judiciaire. Le verdict est attendu le 8 février.
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