Le néo-nazi norvégien Kristian Vikernes bientôt expulsé ?
Soupçonné de préparer un projet terroriste en juillet, brièvement arrêté puis libéré sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, Kristian Vikernes a comparu ce mardi devant une commission départementale d'expulsion. A l'audience, l'homme s'est défendu de toute accusation de menace à l'ordre public. Les trois magistrats doivent rendre leur avis en préfecture d'ici une semaine.
Des propos ouvertement racistes et antisémites, qui constituent "une réelle dangerosité" et "une atteinte à la sûreté de l'Etat" : c'est la lecture que les représentants de la préfecture de Corrèze ont du blog de Kristian Vikernes - cet extrémiste norvégien brièvement arrêté cet été, soupçonné de préparer un attentat sur le sol français.
Vikernes, 40 ans, comparaissait ce mardi au tribunal de Brive-la-Gaillarde devant une commission départementale d'expulsion. Les trois magistrats de la commission doivent rendre leur avis en préfecture d'ici une semaine.
Outre cet avis, la justice n'en a pas fini avec l'extrémiste : le 17 octobre, l'homme doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris pour "provocation à la haine raciale" et "apologie de crime de guerre", en raison de ces mêmes écrits.
Des propos mal traduits ?
Lors de l'audience, les représentants de la préfecture ont donc décortiqué les propos tenus - en norvégien - sur ses deux blogs. Vikernes, lui, en a contesté la traduction. "Je ne peux pas garantir des phrases traduites par d'autres" , a-t-il expliqué. Avant d'affirmer qu'il ne bafouait aucune loi française, puisqu'il n'était pas l'administrateur d'un des blogs, et que le second était hébergé aux Etats-Unis.
Les représentants de la préfecture ont aussi noté que Vikernes n'avait pas d'emploi, qu'il ne parlait que peu le français, et que ses enfants n'étaient pas scolarisés. Bref, que "la cellule familiale pourrait se reconstituer en Norvège sans problème" .
Et Vikernes d'ajouter qu'il ne tenait pas des propos racistes, mais qu'il défendait la culture européenne. "Nous ne sommes pas agressifs avec nos idées, c'est nous qui sommes agressés par la tradition judéo-chrétienne."
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