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Le braqueur Redoine Faïd a été transféré ce mercredi de la prison de Fleury-Mérogis à celle de Condé-sur-Sarthe

Arrêté après un braquage raté qui avait coûté la vie à une policière en 2010, Redoine Faïd a été transféré de prison selon les informations de France Bleu Normandie. Un déplacement que ne comprends pas son avocate.

franceinfo

Radio France

Publié le 04/05/2023 21:42

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Le braqueur Redoine Faid lors de son procès en 2016 (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Le braqueur multirécidiviste Redoine Faïd a été transféré ce mercredi de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) à celle de Condé-sur-Sarthe (Orne), a appris ce jeudi France Bleu Normandie, auprès de son avocate, confirmant une information du journal Ouest-France.

Le braqueur, âgé de 50 ans, doit être jugé en septembre prochain pour sa spectaculaire évasion par hélicoptère de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, en 2018. Il a été placé ce mercredi matin à l'isolement dans la prison de Condé-sur-Sarthe en tant que détenu particulièrement surveillé.

Contactée par France Bleu Normandie, son avocate Marie Violleau ne comprend pas ce transfert : "Redoine Faïd est en permanence entouré de surveillants qui sont formés pour gérer des profils particulièrement dangereux", déclare-t-elle. "Il y a très peu de risque d'évasion (...) C'est une réponse humiliante plus qu'intelligente. C'est très compliqué de se dire qu'en France, on peut traiter un homme de cette manière-là".

"Ce transfert ne génère, pour le moment, pas plus d'inquiétude", assure quant à lui Kevin Gripon, secrétaire Force ouvrière pénitentiaire à la prison de Condé-sur-Sarthe. "Notre établissement a été conçu pour recevoir ce genre de public, il sera pris en charge comme n'importe quelle autre détenu" poursuit-il.

Le 1er juillet 2018, un commando armé avait été déposé en hélicoptère dans la cour d'honneur du centre pénitentiaire. Deux hommes équipés de fusils d'assaut avaient surgi de l'appareil avant de récupérer Redoine Faïd qui purgeait une peine pour un braquage raté en 2010, qui avait coûté la vie à une policière municipale. Il était resté en cavale pendant trois mois, avant d'être arrêté le 3 octobre 2018 dans un appartement de Creil, dans l'Oise, avec plusieurs proches. Depuis, il est à l'isolement complet en prison.