Cet article date de plus de dix ans.

La "Veuve noire de l'Isère" libérée sur un vice de procédure

Manuela Gonzalez, avait été condamnée en 2014 à 30 ans de prison pour le meurtre de son dernier mari. Elle a été libérée mardi par la cour d'appel de Grenoble pour pour non-respect du "délai raisonnable" de jugement.

franceinfo

Radio France

Publié le 21/09/2015 16:12 Mis à jour le 29/09/2015 10:47

Temps de lecture : 2min

(Après le verdict en avril 2014, l'avocate de Manuela Gonzalez avait annoncé son intention de faire appel © MaxPPP)

Selon la cour de Grenoble, "le délai entre la première instance et l'appel était trop long", et celle que l'on surnomme la "veuve noire de l'Isère" a donc été libérée ce lundi. Manuela Gonzalez avait pourtant été condamnée à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son dernier mari en avril de l'année dernière.

Ronald Gallo, l'avocate de la quinquagénaire, avait déposé une demande de remise en liberté de sa cliente le 22 juillet dernier. Alors que dix-sept mois se sont écoulés depuis cet appel, aucune date n'est fixée pour le nouveau procès. "On a une cour d'assises saturée en ce moment ", a expliqué le parquet général, avant de préciser que le procès de Mme Gonzalez ne pouvait être fixé avant la mi-2016 "au plus tôt ".

Entre morts mystérieuses et détournement d'argent

Daniel Cano avait été retrouvé mort en octobre 2008 à l'arrière de son véhicule incendié. Les d'analyses toxicologiques avaient révélé la présence de trois somnifères différents dans son sang.

Par le passé, dans les années 80, quatre autres de ses compagnons avaient subi des intoxications et deux d'entre eux étaient morts. Un mois avant son décès, Daniel Cano, son dernier mari, avait échappé de peu à un incendie dans la chambre du couple.

A LIRE AUSSI ►►► Justice : 30 ans de prison pour "la veuve noire de l'Isère"

Avant et après la mort de son conjoint, Manuela Gonzalez avait fait plusieurs emprunts et détourné sur ses comptes plusieurs dizaines de milliers d'euros qui appartenaient à Daniel Cano. L'avocat de l'accusée avait annoncé son intention de faire appel, mais celui-ci n'a toujours pas débuté. Un temps jugé donc trop long par la chambre d'instruction, qui a donc libéré la quinquagénaire.