"La tendance 'no-kids' partout, ce n'est pas possible" : les enfants d'une école des Yvelines privés de cour de récréation car trop bruyants

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Article rédigé par France 2 - F. Mathieux, F. Méréo, M. Hauville, N. Narboni, A. Teyssier. Édité par l'agence 6Medias
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Une décision de justice surprenante prive les enfants d'une école des Yvelines de leur cour de récréation. L'établissement a été contraint de fermer, à la suite d'une plainte des riverains accusant les enfants de faire trop de bruits.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Trop bruyants ? La justice a tranché. Les 90 élèves de la petite école Montessori dans les Yvelines n'ont plus accès à la grande cour dans laquelle ils s'amusaient, derrière une cordelette verte. Ils sont désormais cantonnés dans la toute petite terre d'accueil de l'établissement. "Les voisins ils disent qu'on fait trop de bruit là-bas", affirme une petite fille. Une autre jeune élève estime que la décision "un peu exagérée".

Les parents ne comprennent pas davantage. "Ça fait partie de la vie d'une société, d'une communauté d'avoir les enfants qui sont à l'école et qui profitent un petit peu de l'espace qu'ils ont", réagit un papa. Une mère déplore : "Dans les hôtels, dans les restaurants, c'est compliqué d'avoir des enfants. Et dans les cours d'école, on espère que c'est un endroit fait pour eux. La tendance "no-kids" partout, ce n'est pas possible".

Un terrain mis à disposition par la mairie

Ceux qui ont réclamé le silence, ce sont les habitants d'une copropriété de Maisons-Lafitte (Yvelines). Ils ne nous ont pas répondu, mais selon leur avocat, ils estiment que le vacarme des enfants trouble leur tranquillité, malgré les travaux d'insonorisation qu'ils ont effectués.

La cour, les élèves n'y avaient pas accès au moment de la construction de l'habitation. Rue de la Muette, là où se situe l'école, l'affaire fait grand bruit. L'établissement a décidé de faire appel de la décision de justice, soutenue par le maire, Jacques Myard (LR). "De grâce, nos enfants ont le droit de cité, et je me battrai pour qu'ils le gardent, car moi, je considère l'intérêt des enfants", souligne-t-il.

La cour d'appel réexaminera la situation le 2 octobre prochain. En attendant, la mairie met à disposition un peu plus loin un jardin qui lui appartient pour que les enfants aient droit à une récréation digne de ce nom.

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