"La loi ne doit pas tout permettre", estime le Syndicat de la magistrature, après la censure partielle par le Conseil Constitutionnel du projet de loi justice
Le Conseil constitutionnel a censuré l'une des mesures les plus sensibles du projet de loi justice : l'activation à distance des téléphones portables et appareils électroniques pour écouter et filmer à leur insu des personnes visées dans certaines enquêtes.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2023/11/16/syndicat-de-la-magistrature-6556941674c7d850425680.jpg)
"Le cadre légal, la loi, ne doit pas tout permettre", a réagi jeudi 16 novembre sur franceinfo Sarah Pibarot, secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature. Elle se dit "extrêmement soulagée" après la censure partielle par le Conseil constitutionnel du projet de loi justice.
Les députés de La France insoumise (LFI) avaient déposé un recours après l'adoption de cette loi le 11 octobre. Les Sages censurent notamment l'activation à distance des téléphones portables dans certaines enquêtes. La mesure porte "une atteinte" au "droit au respect de la vie privée" qui "ne peut être regardée comme proportionnée au but poursuivi", a tranché le Conseil.
"Le code de procédure pénale permet déjà énormément de choses pour rechercher les auteurs d'infractions et il ne faut pas aller toujours plus loin dans les atteintes portées à la vie privée", estime Sarah Pibarot. La mesure aurait permis d'activer à distance n'importe quel appareil connecté (téléphone, ordinateur, GPS,...), à l'insu de leur propriétaire. "Toutes les personnes autour" auraient pu être écoutées, enregistrées "ou même filmées avec la caméra de l'ordinateur par exemple" poursuit la secrétaire nationale, "ça porte une atteinte à la personne concernée et également à son entourage."
Sarah Pibarot ajoute le fait que cette mesure se serait appliquée à "toutes les infractions de la criminalité organisée", "on craignait une utilisation très large de cette mesure pour finalement permettre une surveillance de nombreuses personnes". "Les infractions de la criminalité organisée concernent le moindre trafic de stupéfiants et sont aussi utilisées pour des enquêtes diligentées contre des militants", détaille la secrétaire générale.
À regarder
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter