L'imam de la mosquée de Pessac jugé pour apologie du terrorisme

Abdourahmane Ridouane est accusé d'avoir accusé l'Etat français de pratiquer une "islamophobie d'Etat" et d'avoir soutenu et légitimé l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Article rédigé par franceinfo
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L'imam de Pessac, Abdourahmane Ridouane, à la sortie du tribunal judiciaire, le 31 mai 2024. (CLAUDE PETIT / MAXPPP)
L'imam de Pessac, Abdourahmane Ridouane, à la sortie du tribunal judiciaire, le 31 mai 2024. (CLAUDE PETIT / MAXPPP)

C'est une nouvelle étape dans une longue bataille judiciaire qui commence en 2022. L'imam de la mosquée de Pessac, en Gironde, est jugé lundi 13 janvier pour apologie du terrorisme par le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne).

Ce Nigérien de 59 ans est accusé d'avoir accusé la France de pratiquer une "islamophobie d'Etat" sur les réseaux sociaux, mais aussi d'avoir soutenu et légitimé l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Soupçonné par les autorités d'être "d'obédience salafiste", il est depuis plusieurs mois menacé d'expulsion.

Publications pro-Hamas et propos antisémites

Dès 2022, les autorités ordonnent la fermeture de la mosquée de Pessac, où officie Abdouramane Ridouane. Une fermeture finalement annulée par la justice au printemps dernier. Le ministère de l'Intérieur rend alors un arrêté d'expulsion contre l'imam. Après trois mois de rétention administrative en Seine-et Marne, Abdouramane Ridouane est, depuis novembre, assigné à résidence en Gironde.

C'est désormais à la justice pénale qu'il a affaire : l'imam est jugé pour les propos qui lui ont déjà valu cette procédure d'expulsion. On y trouve notamment des publications pro-Hamas, qu'il présente sur les réseaux sociaux, comme un groupe d'autodéfense, mais aussi des propos jugés antisémites incitant d'après les autorités à la commission d'actes terroristes.

Résident depuis 35 ans en France, l'imam compte demander sa relaxe et dénonce un acharnement des autorités.

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