Justice des mineurs : "Il faut assumer des peines courtes de prison dès le premier délit grave", estime Bruno Retailleau

Différer la sanction du constat de culpabilité est "incompréhensible", défend le ministre de l'Intérieur alors que la proposition de loi de l'ancien Premier ministre Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs arrive à l'Assemblée.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, le 12 février 2025. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, le 12 février 2025. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

La proposition de loi portée par Gabriel Attal qui vise à durcir la justice des mineurs avec des comparutions immédiates ou la remise en question de l'excuse de minorité va "dans le bon sens", défend mercredi 12 février sur France Inter le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. Le texte, soutenu par le gouvernement, est examiné à partir de mercredi à l'Assemblée.

"Aujourd'hui, on enferme des mineurs violents dans des parcours de délinquance", assure Bruno Retailleau qui milite pour des peines de prison courtes et immédiates. "Aujourd'hui on attend 10, 20, 30 antécédents avant que la sanctionne tombe." "Rien dans nos droits fondamentaux ne dit qu'il faut faire une césure entre le moment où vous dites 'tu es coupable' et le moment de la sanction", défend le ministre de l'Intérieur. "C'est incompréhensible".

"Abolir la loi Belloubet de 2019"

"Il faut assumer des peines courtes de prison d'une semaine ou deux semaines dès le premier délit grave, insiste Bruno Retailleau, parce que c'est cela qui est éducatif".

"On a des enfants qui ont perdu toute empathie, qui peuvent tuer et quelques minutes après aller boire sur la terrasse d'un café."

Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur

à France Inter

"La prison, la butée, est essentielle", martèle Bruno Retailleau qui veut "abolir la loi Belloubet de 2019" qui interdit en France "des peines de prison réelles et effectuées avant un mois".

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