Vidéo "Je ne sais pas qui je suis, à qui je ressemble" : le combat des victimes du trafic de bébés entre la France et la Belgique

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Temps de lecture : 1min - vidéo : 7min
Article rédigé par France 2 - V. Astruc, A. François-Poncet, T. Maillet, F. Motila, F. Caer, T. Aubriot. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Nés sous X de mères belges non mariées entre les années 1950 et 1980, les enfants issus de cette filière d'adoption entre les deux pays se battent pour remonter le fil de leurs origines et établir des responsabilités.

Christophe de Neuville est belge. Il est né sous X en France, à Dunkerque (Nord), "le seul endroit sur Terre où [il se] rapproche de [sa] mère biologique", explique-t-il. La mère de Christophe "a été emmenée clandestinement en France pour accoucher", raconte-t-il. Une situation troublante pour le Belge : "Je ne sais absolument pas qui je suis, je ne sais pas à qui je ressemble. Je ne connais rien de mon histoire", assure-t-il.

Des jeunes filles emmenées de gré ou de force en France

Sur ses origines, Christophe ne sait qu'une chose : sa mère belge a traversé la frontière car la France était le seul pays qui autorisait à l'époque l'accouchement sous X. "Je m'amuse à essayer de deviner dans quelle maison j'ai passé les trois derniers mois dans le ventre de ma mère, puisque les jeunes filles étaient cachées ici pour attendre l'accouchement", explique-t-il à France Télévisions, désignant des bâtiments faisant face à la mer.

Des jeunes filles enceintes non mariées sont devenues la honte de leur famille. Elles ont été emmenées, de gré ou de force, dans des cliniques privées en France, où des milliers de bébés belges ont vu le jour des années 1950 aux années 1980.

Retrouvez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus

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