Harcèlement sexuel : un an de prison avec sursis requis contre deux gendarmes
Le procès pour harcèlement sexuel aggravé contre une collègue s’est tenu mardi à Paris. L’audience pour des faits datant de trois ans près d’Auxerre s’est révélée accablante pour les deux gendarmes.
Deux gendarmes étaient jugés mardi à Paris, pour des faits de harcèlement sexuel à l’encontre d’une jeune collègue de 26 ans, entre octobre 2012 et novembre 2013, à la brigade de Joigny, dans l’Yonne. Un an de prison avec sursis a été requis, plus une interdiction d’exercice de cinq ans pour l’un d’entre eux. Le jugement a été mis en délibéré au 5 avril.
"Blagues" selon un gendarme, dépression pour la plaignante
L’un des gendarmes s’est noyé au cours de l’audience. Sûr de lui au départ, il ne reconnait que quelques blagues graveleuses, alors que le tribunal vient d’entendre pendant une heure la plaignante raconter comment elle était tombée en dépression. Tous les jours quasiment, a-t-elle expliqué, un gendarme lui parlait de sexe, de propositions très crues, très vulgaires. Il lui parlait de sa poitrine, sans cesse. Ce gradé a estimé, lui, qu’il s’agissait de "compliments" parce que la jeune femme était, selon lui, "complexée". Il a fini par reconnaitre que tout cela constituait peut-être du harcèlement, mais qu’il ne se rendait pas compte à l’époque.
On est là au cœur du problème, d'après le président de l’association de défense des droits des militaires (ADEFDROMIL) Jacques Bessy. Il a accompagné la jeune femme. Jacques Bessy estime que les comportements misogynes ou de harcèlement à l’encontre des femmes dans les casernes demeurent tabous, "au point qu’elles hésitent à dénoncer des faits, parce qu’on va leur reprocher ensuite d’avoir créé un trouble dans la brigade, d’avoir nui au bon fonctionnement de l’unité".
"Ce procès doit être exemplaire, le tribunal doit envoyer un signal très fort pour dire aux armées que les femmes doivent être respectées et que tout manquement doit être sanctionné sévèrement."
La jeune plaignante a expliqué que les prévenus qui étaient ses chefs avaient été protégés par la hiérarchie. Elle affirme qu’on l’avait même découragée de porter plainte, en lui disant à l’époque que les faits n’étaient pas si graves.
À regarder
-
Victor Wembanyama : il revient encore plus fort
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter