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Aux assises, les parents de Bastien, mort dans un lave-linge

Parce qu'il s'était mal comporté à l'école, Bastien, 3 ans, avait été mis dans la machine à laver par son père. Celui-ci comparaît devant les assises de Seine-et-Marne, il risque la prison à vie. La mère, battue, clame son innocence. Elle est jugée pour complicité. Les services sociaux sont aussi pointés du doigt.

franceinfo

Radio France

Publié le 07/09/2015 18:46 Mis à jour le 08/09/2015 09:11

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(C'est dans ce pavillon de Germiny-l'Evêque, en Seine-et-Marne, que le drame a eu lieu © MaxPPP)

Le drame avait traumatisé tout le village de Germiny-l'Evêque, en Seine-et-Marne. Quatre ans après, l'histoire de Bastien, trois ans, revient, devant les assises de Seine-et-Marne. Ses parents comparaissent jusqu'à la fin de la semaine.

C'est pour le punir d'un "prétendu mauvais comportement à l'école" que le père de Bastien, 33 ans, l'avait mis dans la machine à laver. La voisine du dessous avait retrouvé l'enfant "gelé, tout nu, tout blanc, tout désarticulé, pratiquement comme un jouet", raconte un policier. Le père avait d'abord contesté les faits, expliquant que Bastien était tombé dans l'escalier. Christophe Champenois a été mis en examen et écroué le 28 novembre 2011. Il risque la prison à perpétuité.

Plusieurs signalements

La mère, Charlène Cotte, battue par son mari, a été remise en liberté en novembre 2014. Elle comparaît pour complicité de meurtre et violence. Selon son avocate, elle était terrorisée par son compagnon, et n'a jamais participé à la maltraitance de son fils. Le lundi suivant le drame, elle avait même rendez-vous avec les services sociaux, "elle était résolue à accepter un placement".

Les services sociaux justement. La famille était suivie depuis 2006. Malgré plusieurs signalements, "la situation de danger n'a pas été identifiée" , accuse l'avocat de l'Enfant bleu, partie civile, aux côtés du conseil départemental et d'Enfance et Partage. L'instruction a permis d'établir que l'enfant était régulièrement puni, enfermé dans un placard. Sa soeur aînée, aujourd'hui âgée de neuf ans, a été placée après le drame.

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La défense de Christophe Champenois devrait mettre l'accent sur l'expertise psychiatrique, qui a montré que l'accusé souffre depuis de nombreuses années d'un méningiome, une tumeur au cerveau qui provoque des crises d'épilepsie, et peut entraîner des sautes d'humeur.