Affaire Tapie : l'Etat va-t-il se porter partie civile ?
Le Canard Enchaîné affirme que le président de la République a demandé à Pierre Moscovici que l'Etat se porte partie civile dans l'affaire Tapie. Objectif : contester l'arbitrage rendu en 2008 en faveur de l'homme d'affaires. François Hollande, s'il n'a pas confirmé l'information, ne l'a toutefois pas clairement démentie. Alors que le juge arbitre Pierre Estoup est toujours en garde à vue, l'avocat de Bernard Tapie, Maurice Lantourne, a été relâché ce mercredi.
Selon le Canard Enchaîné ,
ce n'est qu'une question de jours : l'Etat va se porter civile dans le volet
judiciaire de l'affaire concernant l'arbitrage Tapie-Adidas-Crédit Lyonnais. "L'annonce
de cette décision est imminente, le temps de laisser Christine Lagarde
[entendue jeudi et vendredi, ndlr] rendre compte de son audience devant le
conseil d'administration du FMI ", peut-on lire dans les colonnes du
journal satirique.
François Hollande aurait
demandé à Pierre Moscovici que l'Etat se porte partie civile pour contester la
procédure d'arbitrage qui avait, en 2008, octroyé 403 millions d'euros à
Bernard Tapie. Seul le volet non ministériel de l'affaire serait concerné : la
procédure de l'Etat ne viserait pas Christine Lagarde, placée quant à elle sous le statut de témoin assisté par la Cour de justice de la République.
"L'Etat
défendra toujours ses intérêts " selon Hollande
Interrogé mardi
soir à ce sujet, le président de la République n'a pas confirmé l'information. Mais
il ne l'a pas non plus démentie, affirmant simplement le principe selon lequel
"l'Etat défendra toujours ses intérêts en temps utiles et pour accéder
aux informations ". Une position réaffirmée par Jean-Marc Ayrault, qui
a assuré que "l'Etat sera toujours là pour défendre l'Etat et pour
défendre les contribuables français ".
Ce mercredi matin,
l'avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, s'est vu signifier la fin de sa garde à vue.
Il y avait été placé mardi, dans ce même volet non ministériel de l'affaire. Pierre
Estoup, l'un des juges-arbitres ayant pris part, en 2008, à la procédure
d'arbitrage, est également en garde à vue, depuis lundi pour sa part. Ce
dernier aurait déjà, entre 1999 et 2001, participé à des procédures dans
lesquelles figurait l'avocat de Bernard Tapie.
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