Affaire HSBC : perquisitions en cours à Genève et ouverture d'une enquête pour blanchiment d'argent
Le Ministère public du canton de Genève a annoncé, mercredi, l'ouverture d'une procédure pénale à la suite des révélations liées aux SwissLeaks.
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Après les révélations dans le cadre du scandale SwissLeaks, des perquisitions sont en cours, mercredi 18 février, au siège de la banque HSBC Private Bank à Genève (Suisse). Une enquête pénale a été également ouverte contre l'établissement pour blanchiment d'argent.
"Le Ministère public annonce qu'il a, suite aux récentes révélations publiques relatives à la banque HSBC Private Bank (Suisse), ouvert une procédure pénale contre la banque" pour blanchiment d'argent aggravé, annonce la justice suisse.
Qui est concerné ?
La perquisition a lieu dans les locaux de HSBC à Genève. Elle est conduite par le procureur général du canton, Olivier Jornot, assisté par le premier procureur, Yves Bertossa. L'enquête est ouverte contre la banque, mais elle pourrait, selon la justice suisse, être étendue à des personnes physiques "qui seraient elles-mêmes soupçonnées d'avoir commis des actes de blanchiment" ou d'y avoir participé.
Concrètement, la justice suisse, en l'occurrence le Ministère public du canton de Genève, a ouvert une enquête contre la banque et contre X pour blanchiment aggravé. La banque risque une grosse amende. Des peines de prison sont également possibles, allant jusqu'à 5 ans de réclusion.
De quoi s'agit-il ?
HSBC Private Bank (Suisse) est au cœur d'un énorme scandale de fraude fiscale et de blanchiment d'argent. La banque est au centre des révélations de Swissleaks, publiées le 9 février par un consortium de journaux étrangers piloté par Le Monde.
Ces données ont révélé qu'au cours de novembre 2006 et mars 2007, des milliards de dollars appartenant à plus de 100.000 clients et 20.000 personnes morales ont transité sur les comptes de la banque en Suisse, dissimulés derrière des sociétés écran ou des structures off-shore. Le montant des avoirs cachés par des Français chez HSBC s'éleverait à 5,7 milliards d'euros, pour près de 9.000 clients.
D'autres banques sont-elles concernées ?
Dès la publication de SwissLeaks, la banque genevoise a indiqué que ces pratiques dénoncées relevaient du "passé". Elle a précisé avoir complètement changé de stratégie après 2008, et fait le ménage dans son portefeuille clients.
Mais HSBC (Suisse) n'est pas la seule à être dans le collimateur des juges étrangers. UBS, numéro 1 du secteur en Suisse et numéro 1 mondial de la gestion de fortune, est dans l'oeil du cyclone en France. Des juges français ont lancé cette semaine un mandat d'arrêt contre trois anciens cadres dirigeants de cette banque mise en examen pour blanchiment aggravé de fraude fiscale. UBS est soupçonnée par la France d'avoir démarché illégalement de riches clients français pour qu'ils ouvrent des comptes en Suisse, à l'insu du fisc.
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