Affaire de la "sextape" du Sénat : le procès annulé après le retrait de plainte d'un ex-sénateur

Ce sénateur avait porté plainte contre deux ex-employés du Sénat, un médecin et une assistante, pour atteinte à la vie privée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Vue du Sénat, à Paris, le 23 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Vue du Sénat, à Paris, le 23 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Il n'y aura pas de procès. Le tribunal correctionnel de Paris a annoncé, lundi 10 février, l'abandon des poursuites contre deux anciens salariés du Palais du Luxembourg dans l'affaire de la "sextape" du Sénat, après le retrait de la plainte d'un ex-sénateur, partie civile dans la procédure. Florence R., ancienne assistante du cabinet médical du Sénat, et le docteur El Hassan L. étaient poursuivis pour atteinte à la vie privée "par fixation, enregistrement ou transmission de l'image d'une personne présentant un caractère sexuel".

L'affaire remonte à un article du Canard enchaîné publié début février 2024 et intitulé "La sextape qui affole le Sénat", selon lequel cette vidéo impliquant "un sénateur" aurait été "un moyen de pression" utilisé par l'assistante médicale pour demander une augmentation. Sur les images vidéo enregistrées par une femme correspondant à Florence R., l'élu en question "apparaissait nu dans une chambre ou se rhabillant dans un bureau du Sénat" après des rapports intimes avec cette personne.

Gérard Larcher avait saisi la justice

Une fois l'affaire ébruitée dans la presse, Gérard Larcher, président de la chambre haute, avait saisi la justice concernant "une potentielle sextape utilisée à des fins de chantage" au sein du Sénat. Le docteur El Hassan L. aurait été en possession de ces vidéos intimes et aurait informé sa hiérarchie de leur existence avant l'article du Canard enchaîné.

Visé par un licenciement, le médecin avait envoyé un courrier aux 348 sénateurs dans lequel il accusait le Sénat d'une "cabale" à son encontre. A l'issue de la courte audience annonçant la fin des poursuites, il a regretté qu'on le prive de la possibilité de s'exprimer sur cette affaire. Lui et son ancienne assistante encouraient jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 60 000 euros d'amende.

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