Une circulaire envoyée aux préfets "dans les prochains jours" pour orienter les étrangers en situation régulière vers les métiers en tension

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau affirme que le "droit de séjour est une faveur" pour les étrangers, ce qui justifie, selon lui, les "conditions" pour l'obtenir.

Article rédigé par franceinfo
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Bruno Retailleau donne une conférence de presse, le 10 avril 2025, à l'occasion de ses six mois comme ministre de l'Intérieur. (ALAIN JOCARD / AFP)
Bruno Retailleau donne une conférence de presse, le 10 avril 2025, à l'occasion de ses six mois comme ministre de l'Intérieur. (ALAIN JOCARD / AFP)

"J'enverrai très prochainement aux préfets une circulaire pour durcir les conditions de la naturalisation", indique ce jeudi Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, alors qu’il présente jeudi 10 avril le bilan de ses six premiers mois à Beauvau. "Le droit de séjour est une faveur qu’on accorde donc on y met des conditions", estime le ministre de l'Intérieur.

Par ailleurs, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, indique que "dans les prochains jours, nous enverrons une circulaire aux préfets pour orienter les étrangers en situation régulière vers les métiers en tension". Bruno Retailleau précise qu’aujourd’hui, il y a 400 000 étrangers en situation régulière au chômage en France.

Visite au Maroc pour la "maîtrise migratoire"

"Je vais me rendre au Maroc avec un certain nombre de listes de noms qui me paraissent être ceux que le Maroc doit accueillir sur son territoire", annonce également le ministre de l’Intérieur. "Cette relation [avec le Maroc] qui est bonne - ça n’a pas toujours été le cas - pour moi, c’est un enjeu de la maîtrise migratoire, un enjeu très important", précise-t-il.

Proposition "déroutante" de Laurent Wauquiez

Le ministre de l'Intérieur revient également sur la proposition de son concurrent pour la présidence du parti Les Républicains. Laurent Wauquiez a annoncé, dans une interview au JDNews, qu'il voulait enfermer les personnes visées par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. "Je ne vais pas en rajouter, je me suis engagé à ne pas polémiquer avec un compétiteur de ma famille politique, pas plus maintenant que demain, sur cette proposition, à première vue déroutante mais chacun a le droit, en démocratie, de s'exprimer", déclare Bruno Retailleau.

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