Durcissement de la régularisation des travailleurs sans-papiers : "Ça va poser problème", anticipe le président de l'Umih Île-de-France

Invité vendredi sur franceinfo, le président de l'Union des métiers de l'hôtellerie-restauration Île-de-France, Frank Delvau, estime que le secteur va faire face à deux obstacles : celui des "vrais faux papiers" et celui du "renouvellement des papiers".

Article rédigé par franceinfo
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Frank Delvau, président de l'Umih Île-de-France, le 24 janvier 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Frank Delvau, président de l'Umih Île-de-France, le 24 janvier 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le président de l'Umih Île-de-France (Union des métiers de l'hôtellerie-restauration), Frank Delvau, rappelle sur franceinfo, vendredi 24 janvier, qu'il n'embauche "pas de sans-papiers" mais que si les préfets "appliquent à 100% les critères" de la nouvelle circulaire sur la régularisation des travailleurs sans-papiers, "ça va poser problème".

Dans une nouvelle circulaire envoyée aux préfets, jeudi, Bruno Retailleau leur ordonne de faire preuve de sévérité quant à la régularisation des travailleurs sans-papiers. Le président du syndicat de l'hôtellerie-restauration en Île-de-France explique que la profession fait face "à deux problèmes". Le premier, celui des "vrais faux papiers", c'est-à-dire un travailleur qui présenterait de faux papiers ou "les papiers d'un autre". Le second, "le renouvellement des papiers", à cause des délais de traitement extrêmement longs.

Des travailleurs avec qui "il y a zéro problème"

Dans les deux cas, explique Frank Delvau, "ça va poser problème", notamment parce que les travailleurs issus de l'immigration représentent une part considérable des salariés de l'hôtellerie-restauration. Selon l'Insee, un cuisinier sur deux est issu de l'immigration, en Île-de-France. Le patron de l'Umih Île-de-France souligne également qu'il s'agit de travailleurs "intégré[s] dans la vie de l'entreprise, intégré[s] dans la vie économique et sociale de la ville où [ils sont], où il[s] travaille[nt]" et avec qui "il y a zéro problème".

Frank Delvau glisse néanmoins qu'"il faudra se poser la question de la valeur travail" au moment où "50 000 à 60 000 personnes inscrites à France Travail" se disent "prêtes à travailler immédiatement dans la restauration, dans l'hôtellerie", en Île-de-France mais que les restaurateurs "ne les voient pas".

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