Démantèlement d'un réseau d'immigration clandestine dans le Tarn-et-Garonne

Trois personnes ont été interpellées, elles sont soupçonnées d'avoir fait venir en France une trentaine de Marocains en échange de 10 000 euros.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Occitanie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le parquet de La Rochelle a ouvert une enquête pour "meurtre". (THOMAS COEX / AFP)
Le parquet de La Rochelle a ouvert une enquête pour "meurtre". (THOMAS COEX / AFP)

Après plus d'un an et demi d'enquête, une filière d'immigration clandestine présumée a été démantelée dans le Tarn-et-Garonne. Deux femmes et un homme ont été interpellés, cette semaine, indique jeudi 15 mai le parquet de Montauban à "ici Occitanie" (ex-France Bleu). Ils sont soupçonnés d'avoir fait venir en France une trentaine de Marocains en échange de 10 000 euros.

Les arrestations ont eu lieu entre le 12 et le 14 mai, à la fois dans le Tarn-et-Garonne et en Gironde. L'enquête de l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants de Toulouse (Oltim) a visé une société de prestation de services agricoles soupçonnée d’avoir exploité, au sein d'exploitations agricoles, des travailleurs saisonniers marocains en situation irrégulière.

Ces travailleurs accusent la société de leur avoir promis un titre de séjour et un emploi stable dans des exploitations agricoles, en échange des 10 000 euros versés. Mais, selon le parquet de Montauban, ces travailleurs étaient laissés-pour-compte "complètement désemparés" après seulement quelques semaines.

Après ces premières semaines de travail - chez des agriculteurs de "bonne foi", souligne le parquet - la société de service est accusée d'avoir exploité les travailleurs pour réaliser différentes tâches, aux côtés d'autres étrangers en situation irrégulière. La société ne déclarait aucun des revenus qu’elle percevait, ce qui a entraîné un préjudice estimé à 700 000 euros pour la Mutualité Sociale Agricole.

Deux suspects sous contrôle judiciaire

Parmi les trois personnes interpellées, deux femmes et un homme de nationalités française, marocaine et italienne, deux d’entre elles sont soupçonnées d’avoir structuré le réseau, depuis le recrutement au Maroc jusqu’à l’exploitation des travailleurs en France. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur procès, prévu le 14 octobre prochain, devant le tribunal correctionnel de Montauban pour "travail dissimulé", "emploi d’étrangers sans titre", "aide au séjour irrégulier", "escroquerie" et "d’abus de confiance". Le troisième suspect a été mis hors de cause à l’issue de la garde à vue.

Lors des interpellations, les enquêteurs ont saisi près de 20 000 euros, sous forme d’argent liquide, de comptes bancaires et de bijoux suspectés de provenir de cette activité criminelle.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.