Cérémonie des "Charter Awards" : avec cynisme, la Cimade pointe du doigt les pratiques de l'État vis-à-vis des sans-papiers
C'est la deuxième cérémonie de ce type, la première avait été organisée en 2016. L'association veut marquer le coup pour le 40e anniversaire de la création des centres de rétention administrative.
Du second degré et du cynisme, pour dénoncer certaines pratiques de l'État vis-à-vis des personnes étrangères, c'est le menu de la deuxième cérémonie des "Charter Awards". La cérémonie est organisée mercredi 27 novembre par la Cimade, une association qui vient en aide aux sans-papiers, avec pour but de dénoncer les expulsions trop expresses, ou des situations de rétention que l'association juge abusives.
C'est le cas par exemple de cet homme, enfermé à Sète durant l'été 2024, malgré de graves troubles psychiatriques. Placé en soins d'urgence, il sera renvoyé vers un autre centre de rétention administrative. La préfecture de l'Hérault affirme que l'état de cette personne n'a pas été jugé incompatible avec la rétention, mais, pour cette non-prise en compte initiale de sa santé, la Cimade remettra ce soir à cette préfecture le prix "Hippocrate".
Des expulsions contestées vers Haïti
Autre distinction : le prix du "Quoi qu'il en coûte" sera, lui, remis à la préfecture de Guadeloupe, qui a expulsé en deux ans plus de 50 personnes vers Haïti malgré l'instabilité de la situation dans ce pays, explique Justine Girard, de la Cimade : "Les préfectures estiment que ces personnes expulsées vers Haïti ne risquent rien à titre personnel, mais vu la violence généralisée, il n'est pas question pour quiconque d'être reconduit en Haiti ! C'est par ailleurs le sens des recommandations internationales."
Le Haut-commissariat aux réfugiés a même officiellement recommandé d'empêcher toute expulsion vers Haïti. Le prix de la "Performance", lui, sera remis à la préfecture de Guyane pour la rapidité de ses reconductions : en moins de 48 heures, dans plus de huit cas sur dix l'an dernier, dénonce la Cimade.
Lors d'une cérémonie symbolique, l'association distribuera d'autres "fausses récompenses" pour mieux dénoncer ce qu'elle appelle un "mépris des droits humains".
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