Attentat à Arras : Gérald Darmanin veut pouvoir retirer un titre de séjour pour adhésion à l'"idéologie jihadiste"
"Actuellement, il n'est pas possible de retirer un titre de séjour pour des comportements non constitutifs d'une infraction pénale", explique le ministère de l'Intérieur.
Alors que le projet de loi sur l'immigration doit arriver au Sénat en décembre, l'attentat d'Arras pourrait en modifier le contenu. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin veut ainsi intégrer au texte une disposition permettant de retirer son titre de séjour à un étranger qui "adhère à une idéologie jihadiste", a fait savoir le ministère mardi 17 octobre. L'assaillant qui a tué un enseignant dans un collège-lycée d'Arras est un Russe originaire d'Ingouchie (province voisine de la Tchétchénie) qui avait échappé à une expulsion en 2014.
Actuellement, la loi prévoit qu'"une carte de séjour temporaire ou pluriannuelle peut, par une décision motivée, être retirée à tout étranger dont la présence en France constitue une menace pour l'ordre public". Mais "il n'est pas possible de retirer un titre de séjour pour des comportements non constitutifs d'une infraction pénale mais démontrant des comportements non conformes à nos valeurs", expliquee la Place Beauvau.
L'exemple d'une photo de décapitation
Le ministère de l'Intérieur cite en exemple "le port ostensible de signes et de tenues religieuses" en milieu scolaire, qui "représentent 50% des signalements recensés par le ministère de l'Education nationale", ou "le refus d'être reçu ou entendu" par une personne "de sexe opposé pour des motifs religieux" aux guichets des services publics. Ou encore la possession "dans son téléphone [d'une] photo de décapitation de l'Etat islamique". Avec de tels éléments, "on pourrait retirer un titre de séjour si on n'a pas d'autre motif pour le faire".
Toujours dans le cadre de la discussion parlementaire du projet de loi immigration, Gérald Darmanin envisage par ailleurs d'allonger la durée de placement en centre de rétention administrative (CRA, où sont placées les personnes en situation irrégulière dans l'attente de leur expulsion) à dix-huit mois (contre trois actuellement) "pour les fichés S ou des personnes délinquantes". Objectif : "garder" ces étrangers jugés dangereux dans ces centres de rétention, selon le ministère.
À regarder
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter