Hôpital de Clamart : polémique autour du nom d'une nouvelle unité de soins
A l'hôpital Paul-Guiraud de Clamart, près de Paris, une unité psychiatrique vient d'être baptisée du nom d'un ancien académicien au parcours ambivalent : Jean-Louis Vaudoyer a notamment été l'administrateur de la Comédie française pendant l'Occupation allemande. Le syndicat Sud parle d'un "affront". La direction plaide l'ignorance.
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Les différentes unités hospitalières récemment inaugurées à Clamart portent toutes des noms de personnalités originaires des environs, du sud-ouest parisien : Doisneau, Matisse, Renoir, Fernand Léger... Et puis, moins connu, Jean-Louis Vaudoyer, administrateur de la Comédie française de 1941 à 1944 - sous l'Occupation.
Le nom retient l'attention du syndicat Sud, qui fait quelques recherches. Joël Volsonne, secrétaire de la section, est abasourdi et en colère : "Vaudoyer était un proche de Brasillach. Quand on sait combien les patients en psychiatrie ont souffert pendant la guerre, pour nous c'est un véritable affront."
La direction se défend de promouvoir un ex-collaborateur. Elle explique s'être basée, au moment du choix de ce nom en avril dernier, sur la fiche Wikipedia qui, à l'époque dit-elle, ne portait pas à polémique. Henri Poinssignon, le directeur, rappelle que, "à la Comédie française on ne signale aucune archive qui permette de dire que Vaudoyer a été collaborationniste" .
Vaudoyer devient académicien en 1950. Mais son élection avait toutefois été vivement combattue par François Mauriac, résistant s'il en est. L'historien Jean-Pierre Azéma remarque que Jean-Louis Vaudoyer a fait venir à la Comédie française, en 1941 et 1942, des compagnies berlinoise et munichoise. "Cet homme est vichyssois. Etait-il pour autant collaborationniste ? Je ne le vois pas participer à des mouvements collaborationnistes" , estime-t-il.
Jean-Louis Vaudoyer a été absous par un comité d'épuration au sortir de la guerre. La direction de l'hôpital estime qu'il faut malgré cela plus de recherches. A l'issue, s'il le faut, elle se laisse encore la possibilité de débaptiser l'unité.
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