Violences sexuelles : Fanny raconte avoir été violée à 17 ans par son chef de chœur

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Article rédigé par France 2 - C. Guyon, T. Guery, H. Gasparini, N. Crozemarie, M. Le Rue, C. Beauvalet
France Télévisions

La parole se libère dans le milieu des chorales pour enfants. Fanny Chikhi, 49 ans, a décidé de briser le silence et de raconter comment, à l'âge de 17 ans, son chef de chœur a abusé d'elle.

Fanny Chikhi a décidé de briser le silence et de raconter pour la première fois son histoire devant une caméra. Issue d'une famille catholique pratiquante, elle chantait le dimanche à l'église quand elle était petite. Jusqu'au jour où son professeur de musique au collège l'intègre à la chorale publique qu'il dirige, "La maîtrise boréale", à l'âge de 15 ans. "Ça me plaît parce que je viens d'un milieu hyper strict, et je me sens dans un univers qui me paraît tout à coup plus ouvert", explique Fanny.

"Je ne suis plus là, je me laisse faire"

Un vent de liberté souffle alors sur l'adolescente qu'elle était, qui s'épanouit. Mais cette joie est de courte durée. Bernard, le chef de chœur, que personne n'ose contredire, aurait abusé d'elle. En février 1993, il emmène la chorale une semaine en répétition à l'abbaye de Valloires, dans la Somme. La jeune Fanny venait tout juste de décrocher son premier rôle de soliste, à 17 ans, dans un opéra pour enfants. 

"Un soir, où je suis dans ce cloître, je me mets à pleurer parce que je ne suis pas bien", se souvient Fanny, se rappelant que Bernard vient alors la "consoler, comme un grand frère". L'homme l'enlace rapidement, glissant "l'autre main (...) sous mes vêtements, sur ma poitrine", confie Fanny. "Je suis perplexe, sidérée, il m'embrasse sur la bouche", poursuit-elle. Bernard va alors l'emmener dans sa chambre. "Je ne suis plus là, je me laisse faire, un peu comme une poupée de chiffon", explique Fanny. C'est là qu'a lieu "un premier viol", confie-t-elle.

Les révélations d'abus et de crimes sexuels dans le milieu des chorales d'enfants se sont multipliées ces dernières années.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus

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