Violences faites aux enfants : "Il ne suffit pas de rappeler qu'il y a beaucoup d'enfants victimes, il faut trouver leur nom et leur visage", recommande l'ancien co-président de la Ciivise
Edouard Durand estime qu'"il ne faut pas attendre que ces enfants soient des adultes pour leur dire que c'est dommage".
"Il ne suffit pas de rappeler qu'il y a beaucoup d'enfants victimes de violences extrêmes, il faut trouver leur nom et leur visage", recommande, samedi 16 novembre, sur franceinfo Edouard Durand, juge pour enfant et ancien co-président de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise).
Samedi avait lieu une journée de mobilisation contre toutes formes de violences faites aux enfants et aux adolescents. 160 000 enfants sont, par exemple, victimes de violences sexuelles chaque année en France. Plusieurs mobilisations étaient prévues en France à l'appel d'une soixantaine d'associations.
Ces enfants "existent"
Edouard Durand insiste sur le fait que ces enfants "existent", qu'ils sont "dans nos classes, dans nos immeubles, dans nos foyers" et qu'ils deviennent ensuite "des adultes qui disent que, pour eux, c'est trop tard". Le juge pour enfant estime qu'"il ne faut pas attendre que ces enfants soient des adultes pour leur dire que c'est dommage et que c'est trop tard. Il faut aller chercher les enfants victimes". Il rappelle les chiffres : "deux à trois enfants par classe mais lesquels ? Il faut poser la question des violences à tous les enfants".
Pour Edouard Durand, "il y a urgence". "Le temps de cette interview, deux ou trois enfants auront été violés", s'alarme-t-il. Avant d'ajouter : "Si l'on compte depuis le début de l'année, ça fera 150 000 le 20 novembre". Alors pour lutter, l'ancien co-président de la Ciivise veut "une politique nationale, une mobilisation avec une doctrine claire, un soutien des professionnels, une législation impérative qui fixe un cap non discutable".
"Je te crois, je te protège"
"Lorsqu'un enfant est victime de violences", poursuit-il, "il y a trois types de réponses possibles" qu'on peut lui faire. La première est : "Je te crois, je te protège", la deuxième : "Je te crois, mais je fais comme si je n'avais rien entendu" et la troisième : "Tu mens". Edouard Durand s'indigne du fait que "seuls 8% des enfants victimes reçoivent en réponse les mots 'Je te crois, je te protège'".
Le juge pour enfants rappelle enfin que les violences faites sur les enfants "ont un coût exceptionnel". "Nous l'avons mesuré pour les violences sexuelles. Il est de près de 10 milliards d'euros par an". Une somme "pour l'impunité des agresseurs", déplore-t-il, alors que cet argent devrait être mis, selon Edouard Durand, "dans la protection, dans le repérage et dans la réparation".
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