Loi sur les violences sexuelles et sexistes : Aurore Bergé propose une "formation à la détection des abus sexuels"

La ministre chargée de la Lutte contre les discriminations a annoncé que le gouvernement déposerait un amendement en ce sens à la proposition de loi bientôt examinée par le Sénat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
La ministre déléguée chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, lors d'une conférence de presse à Paris, le 5 mars 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
La ministre déléguée chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, lors d'une conférence de presse à Paris, le 5 mars 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le gouvernement va déposer un amendement à la proposition de loi sur les violences sexuelles et sexistes pour que les professionnels exerçant au contact d'enfants fassent une "formation obligatoire sur la détection des abus sexuels", a annoncé dimanche 30 mars, sur BFMTV, Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Un amendement en ce sens sera déposé au nom du gouvernement dès lundi pour un examen "au Sénat ce jeudi", a-t-elle précisé, "en espérant qu'il soit largement adopté".

"Ce qu'on va faire dans le cadre de cette loi, c'est d'imposer une formation obligatoire à tous les professionnels qui sont au contact des enfants, les professionnels de la santé, du médico-social, les enseignants, les animateurs culturels, sportifs, tous les professionnels, sur la détection des abus sexuels", a-t-elle déclaré. Cette mesure voulue par l'exécutif concernera, "dès la rentrée", tant la formation initiale et que la formation continue des "enseignants, des médecins, des infirmiers, des sages-femmes, du personnel médico-social", a-t-elle énuméré.

"Parce qu'un enfant ne verbalise pas forcément, mais un enfant s'exprime quand même (...) sur les souffrances qu'il peut subir et envoie des signaux aux adultes que nous, parents, amis, proches, professionnels, on doit savoir décrypter", a-t-elle poursuivi, évoquant "les troubles alimentaires, du comportement", mais aussi les troubles du sommeil. "Si on n'est pas formé pour détecter le plus tôt possible, on n'arrivera pas à endiguer ces violences-là", a-t-elle estimé.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.