Discrimination, harcèlement... Onze dirigeants de Nike quittent l'entreprise après une enquête lancée par des employées
Cette enquête a révélé des comportements abusifs de la part de certains managers et une culture d'entreprise "macho".
L'équipementier Nike est confronté à un exode sans précédent au sein de sa direction, à la suite de témoignages d'employés, en majorité des femmes, qui dénoncent un environnement "toxique" marqué par les discriminations et les situations de harcèlement moral et sexuel. Cinq managers de haut rang ont tout récemment quitté l'entreprise, portant à onze le nombre de départs depuis le mois de mars. Parmi eux, Trevor Edwards, président de la marque Nike, considéré comme le successeur naturel de Mark Parker, actuel PDG du groupe.
Tout est parti du ras-le-bol d'un groupe de salariées, qui a mené une enquête auprès des salariés et mis au jour des abus et des inégalités hommes-femmes en matière de promotion, raconte le New York Times (en anglais). Cette enquête, qui rassemblait les témoignages d'employés femmes et hommes, dénonçait de façon générale la culture "macho" de l'entreprise, une sorte de "boys club", et l'inertie du département des ressources humaines. Elle révèle notamment que les femmes sont "largement exclues de la cruciale division basketball" du groupe, selon le New York Times.
Insultes et commentaires sexistes
Sorties de bureau entre collègues se terminant dans des clubs de strip-tease, managers masculins se vantant d'avoir des préservatifs dans leur sac, baiser forcé, commentaires sur les seins d'une salariée, remarques désobligeantes et humiliantes… Une employée a confié au New York Times que son supérieur hiérarchique l'avait traitée de "salope stupide", mais n'avait pas été sanctionné malgré le fait qu'elle avait rapporté l'incident à la DRH.
Aucun des prestigieux ambassadeurs de Nike (les joueuses de tennis Serena Williams et Maria Sharapova, le basketteur LeBron James, le footballeur Cristiano Ronaldo) ne s'est encore exprimé sur le sujet. Mais cette affaire est un cinglant revers pour Nike, qui s'est donné une image "cool", progressiste et de défenseur des valeurs d'égalité et de justice.
À regarder
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter