Dans l'Essonne, un kinésithérapeute condamné à 15 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur de multiples patientes

L'homme a été condamné vendredi par la cour d'assises de l'Essonne pour des violences sexuelles sur dix patientes, mais également sur sa nièce adolescente.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 27/09/2025 13:01 Mis à jour le 27/09/2025 13:44

Temps de lecture : 2min

Une salle d'audience au tribunal de grande instance d'Evry (Essonne), le 30 septembre 2019. (LP/OLIVIER LEJEUNE / MAXPPP)

L'ex-kinésithérapeuthe Valéry Gourbier a été condamné, vendredi 26 septembre, à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Essonne, qui a pointé une "culpabilité établie" et "la multiplicité des victimes". Il est accusé de violences sexuelles sur dix patientes et sur sa nièce adolescente.

Le verdict a pris en compte "le fait que vous aviez agi dans le cadre de vos fonctions dans la relation de confiance de kinésithérapeute à l'égard des victimes", de même que pour les "faits reprochés à l'égard de votre nièce", a expliqué en début de soirée le président de la cour, Charles-Andor Fogarassy, au condamné, âgé de 56 ans. La cour est allée au-delà des réquisitions de l'avocat général, qui avait demandé entre 12 et 14 ans de réclusion.

Il a reconnu cinq viols

Valéry Gourbier s'est également vu imposer un suivi socio-judiciaire pendant six ans, avec injonction de soins. Il lui est désormais interdit d'exercer pendant dix ans une activité en lien avec les mineurs, et de pratiquer pendant cinq ans une activité professionnelle dans le domaine de la santé. "Je comprends la décision de la cour", a réagi son avocat, Laurent Caruso, qui a déclaré ne pas savoir si son client souhaitait faire appel, mais a regretté que "la personnalité de Valéry Gourbier n'[ait] pas été suffisamment prise en compte pour avoir peut-être une peine un peu différente".

Une première plainte avait été déposée en 2015 par une patiente. Souffrant de douleurs dorso-lombaires, celle-ci avait consulté Valéry Gourbier, l'un des deux kinés de Villiers-sur-Orge, une petite ville de l'Essonne, à une dizaine de kilomètres au sud de l'aéroport d'Orly. Au bout de quelques séances, en la massant, il l'avait violée digitalement. Après les faits, il lui avait assuré avoir simplement "répondu à sa demande". Dix ans après, la position de l'ancien kiné a évolué. Jeudi, il a finalement reconnu cinq viols sur les sept qui lui étaient reprochés.

L'un de ces viols, sur sa nièce âgée de 16 ans, datait de février 2007, lors de vacances en Savoie. Les autres ont été commis sur des patientes, dans son cabinet, entre 2013 et 2015. L'homme comparaissait également pour huit agressions sexuelles sur des patientes.

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