Accusations de violences à Bétharram : François Bayrou est "un menteur, je lui ai écrit pour lui dire ce qu'il se passait", s'indigne une victime

Jean-Marie Delbos confirme à "ici Béarn" qu'il a adressé un courrier au maire de Pau avec un accusé de réception, en mars 2024, pour lui décrire les violences qu'il avait subies au sein du pensionnat.

Article rédigé par franceinfo - avec "ici Bearn"
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Le Premier ministre François Bayrou, le 12 février 2025. (BERTRAND GUAY / AFP)
Le Premier ministre François Bayrou, le 12 février 2025. (BERTRAND GUAY / AFP)

Des victimes dans l'affaire des soupçons de violences physiques et d'agressions sexuelles commises, entre les années 1960 et 2000, par des membres du corps enseignant de l'établissement scolaire catholique Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) interpellent François Bayrou. Un article de Mediapart révèle qu'il était au courant des faits, ce que le Premier ministre a nié mardi et mercredi à l'Assemblée nationale. "C'est un menteur, réagit Jean-Marie Delbos, l'une des victimes, jeudi 13 février sur "ici Béarn". Je lui ai écrit pour lui dire ce qu'il se passait".

Jean-Marie Delbos, qui a été élève à Notre-Dame-de-Bétharram entre les années 1950 et 1960, explique avoir envoyé une lettre à François Bayrou en mars 2024 avec accusé de réception, où il décrivait la situation : "Bien sûr qu'il savait ! Je lui ai écrit pour lui dire ce qu'il se passait. Il était au courant puisqu'il a signé l'accusé de réception. Et c'était il y a un an. Donc, [François] Bayrou savait".

Le Premier ministre a quant à lui nié, à l'Assemblée nationale, avoir été informé. "Jamais je n'ai été, à cette époque, averti en quoi que ce soit (...) des faits qui ont donné lieu à des plaintes ou à des signalements", a-t-il redit mercredi, 12 février. "Je voudrais qu'il me le dise face à face et qu'il me traite de menteur, parce que là, je lui retournerais le mot. C'est un menteur", s'indigne Jean-Marie Delbos. Sur 112 personnes se déclarant victimes auprès de la justice, 72 ont formellement porté plainte, a appris France Inter auprès du procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry.  

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