Féminicide : la famille d'Inès Mecellem demande des comptes à l'État

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Article rédigé par France 2 - E. Regaud, M. Lassaga, A. Morel, J. Russeil. Édité par l'agence 6Médias
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Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, a saisi l'inspection générale de la justice après la mort d'une jeune femme, Inès Mecellem, retrouvée morte poignardée il y a quelques jours à Poitiers. Âgée de 25 ans, elle avait déposé plusieurs plaintes contre son ex-compagnon.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

C'est un drame incompréhensible pour la mère et la sœur d'Inès. "C'était une jeune fille très souriante, très, très forte en fait, parce que malgré tout ce qu'elle subissait, elle gardait toujours le sourire", pleure sa mère, Angélique Robert.

La jeune femme a été tuée il y a 15 jours. Elle a vécu des mois avec la boule au ventre, alertant sans cesse les forces de l'ordre sur les menaces qu'elle subissait de la part de son ex-compagnon. "Quand elle sortait, elle n'était pas bien. À chaque fois, elle n'était pas bien. Elle me disait : 'Ils s'en fichent, je ne me sens pas écoutée, ils ne sont pas empathiques, ils ne sont pas à l'écoute.' À quoi ça sert de dire aux femmes de dénoncer, d'aller porter plainte, et au final, voyez ce qui se passe derrière", déplore Angélique Robert.

Inès avait dénoncé des viols et des agressions physiques

Elle avait notamment dénoncé des viols et des agressions physiques. Elle a aussi actionné son téléphone Grave Danger et déposé une série de plaintes : deux en juillet et trois en août, contre son ex-compagnon. Elle a été tuée à son domicile de Poitiers (Haute-Vienne) le 8 septembre.

Durant la marche blanche, samedi 20 septembre, le cortège a crié sa colère et demandé des explications à la justice. Les inspections générales de la police et de la justice ont été saisies. Pour l'avocate de la famille d'Inès, il est essentiel de faire la lumière sur la responsabilité des institutions. "Manifestement, ils sont passés à côté de la gravité des faits qu'elle dénonçait. Est-ce qu'ils n'ont pas suffisamment pris au sérieux sa parole ? Est-ce qu'ils n'ont pas pris suffisamment au sérieux la dangerosité de la personnalité du mis en cause ? Tout ça, ça va devoir être précisé", commente Me Pauline Rongier.

Le suspect est toujours recherché. La jeune femme de 25 ans sera inhumée mardi à Mérignac.

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