Fausses alertes à la bombe : comment décide-t-on une évacuation et selon quel protocole ?
Établissements scolaires, aéroports, gares, lieux touristiques... Les fausses alertes à la bombe et les évacuations qu'elles entraînent se succèdent ces derniers jours. Franceinfo revient sur cette procédure en détail.
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Des centaines de fausses alertes en France, depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier et la mort de Dominique Bernard, tué par un terroriste vendredi 13 octobre. Dans les établissements scolaires, "il y a eu 299 fausses alertes depuis la rentrée", a indiqué Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation, ce jeudi sur France 2. De son côté, le ministre des Transports, Clément Beaune, a précisé que pour la seule journée de mercredi il y a eu : "17 aéroports menacés, 15 aéroports évacués, 130 vols annulés et de très nombreux retards". De nouveau vendredi, 14 aéroports en région ont été visés et trois évacués. Le château de Versailles a, lui, été évacué cinq fois en moins d'une semaine. Franceinfo fait le point sur le protocole en vigueur face à ces alertes à la bombe à répétition.
Canular ou pas ?
Toutes les alertes à la bombe sont prises très au sérieux, étant donné que le plan Vigipirate est à son niveau maximum, après l'attentat d'Arras. Les autorités peuvent être averties directement par l'équipe du lieu visé. Sinon, la menace peut leur parvenir via la plateforme officielle masecurité.interieur.gouv.fr, par mail, ou bien encore par téléphone. Dans ce dernier cas, les policiers et les gendarmes sont formés et particulièrement sensibilisés pour arriver à distinguer une vraie menace d'une fausse alerte.
Par exemple, lors de l'évacuation de jeudi au château de Versailles, un homme appelle le 17 et dit :"Le trône de Louis XIV va sauter, à plus, faites évacuer" avant de raccrocher. Les policiers le rappellent immédiatement et l'homme assure n'avoir rien dit. Face à une telle menace, les policiers se rendent au château de Versailles, se mettent en contact avec la sécurité de l'établissement. Et c'est finalement, comme à chaque fois, la direction de l'établissement qui prend la décision d'évacuer les 3 000 visiteurs présents au sein du château de Versailles.
Une réaction au cas par cas
Les policiers et les gendarmes ont des conduites précises à tenir, selon le code de procédure officiel. Ils doivent prendre contact avec le responsable du lieu ciblé, puis informer le maire de la commune concernée ainsi que les différents échelons hiérarchiques. Si la menace est prise au sérieux, la sécurité civile procède à l'évacuation, décidée par le chef d'établissement. Une fois celle-ci terminée, place à l'intervention d'une équipe spécialisée dans la reconnaissance d'engins explosifs. Des démineurs et des maîtres-chiens sont là pour lever le doute. Ils doivent être accompagnés "d'au moins une personne ayant une bonne connaissance des lieux", indique le code de procédure. Enfin, seuls les services spécialisés de la police ont le dernier mot pour dire quand la menace est définitivement écartée. Le temps de procéder à toutes ces vérifications, il faut compter entre 1h30 et 3h30 de perturbation, voire la fermeture totale jusqu'à la fin de la journée du lieu concerné.
Dans le cas particulier des établissements scolaires, majoritairement ciblés ces derniers temps, des plans de mise en sécurité existent. Et depuis quelques semaines, "l'Éducation nationale a affiné un 'plan alerte à la bombe', avec un processus un peu différent par rapport à l'incendie", précise Olivier Beaufrère, secrétaire national Éducation et pédagogie du Syndicat national des Personnels de Direction de l'Éducation nationale (SNPDEN)
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