"Si le texte est scindé, on met en péril la fin de vie", selon la présidente de l'Assemblée nationale

"Je ne peux pas accepter qu'on remette le compteur à zéro", a lancé Yaël Braun-Pivet. Si on scinde le texte, il ne sera pas voté avant la fin du quinquennat, estime-t-elle.

Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
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Temps de lecture : 1min
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et le Premier ministre François Bayrou, le 14 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et le Premier ministre François Bayrou, le 14 janvier 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Nous ne pouvons pas saucissonner ce texte" sur la fin de vie, réaffirme Yaël Braun-Pivet, qui se dit "triste" de devoir "quémander du temps pour légiférer". "Si le texte est scindé, on met en péril la fin de vie", met en garde la présidente de l'Assemblée nationale. La présidente de l'Assemblée s'est exprimée lors de ses vœux à la presse jeudi 23 janvier, revenant sur la volonté du Premier ministre de scinder en deux le projet de loi avec un volet sur les soins palliatifs et un autre sur l'aide active à mourir.

"Si nous ne l'examinons pas rapidement, nous ne pourrons pas le terminer à la fin du quinquennat", prévient Yaël Braun-Pivet. Elle rappelle que le texte "nécessitera une double navette dans chaque chambre avant la commission mixte paritaire" ce qui "va prendre à peu près deux ans". La macroniste souligne qu'une proposition de loi portée par le socialiste Olivier Falorni est déjà constituée et qu'elle "peut être examinée n'importe quand". Ce texte, déposé à l'automne dernier, a recueilli la signature de 235 parlementaires.

"Je ne peux pas accepter qu'on remette le compteur à zéro", lance-t-elle aux journalistes présents. La présidente de l'Assemblée nationale demande à "tenir l'engagement vis-à-vis des Français qui ont travaillé sur la convention citoyenne" sur la fin de vie pendant quatre mois. Cette convention s'est prononcée le 2 avril 2023 en faveur du développement des soins palliatifs et de l'ouverture sous conditions du suicide assisté et de l'euthanasie. Le projet de loi initial du gouvernement a été interrompu en juin dernier avec l'annonce de la dissolution.

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