Fin de vie : scinder le projet de loi en deux textes est "une mesure de sagesse", pour le président de la conférence des évêques de France

"Insérer une culture des soins palliatifs dans la formation des médecins et des soignants", est le plus important, estime Éric de Moulins-Beaufort. "La question de la peur de la fin de vie se poserait dans des termes très différents si nous avions vraiment une prise en charge de la douleur".

Article rédigé par franceinfo - avec "ici Champagne-Ardenne"
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Temps de lecture : 1min
  (VALENTINE CHAPUIS / AFP)
  (VALENTINE CHAPUIS / AFP)

Scinder en deux le projet de loi sur la fin de vie avec un texte dédié aux soins palliatifs et une loi sur l'aide à mourir est "une mesure de sagesse", salue mercredi 22 janvier sur "ici Champagne-Ardenne" monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France. "Je ne sais pas si c'est une victoire. Ce qui est certain, c'est que ça me paraît une mesure de sagesse", déclare-t-il.

Le Premier ministre François Bayrou a annoncé son intention mardi de diviser en deux le projet de loi sur la fin de vie. "Nous insistons beaucoup sur les soins palliatifs et le développement des soins palliatifs, en France comme dans tous les pays, poursuit Éric de Moulins-Beaufort. Ça ne consiste pas seulement à ouvrir quelques lits supplémentaires, mais à insérer une culture des soins palliatifs dans la formation des médecins et des soignants de façon générale, depuis le point de départ de leur formation".

Selon lui, accompagner les patients en fin de vie "c'est une action de long terme qui mérite un véritable engagement". Et avec une formation, "la question de la peur de la fin de vie qui habite tout le monde se poserait dans des termes très différents si nous avions vraiment une prise en charge de la douleur dont on est capable aujourd'hui".

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