Fin de vie : le ministre des Solidarités exprime ses réticences sur l'aide active à mourir
Dans un entretien au "Figaro" publié jeudi, Jean-Christophe Combe affirme qu'il "faut être très vigilant au signal que nous envoyons".
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"C’est un sujet qui questionne la mission qui est la mienne." Une loi sur l'aide active à mourir, telle qu'envisagée par Emmanuel Macron, risque d'envoyer un message dangereux aux personnes vulnérables, a estimé, jeudi 22 juin, le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe.
"L'aide active à mourir n'est pas seulement une question individuelle, médicale ou philosophique", a jugé Christophe Combe dans un entretien publié jeudi soir sur le site du Figaro. "Il faut être très vigilant au signal que nous envoyons aux personnes qui se sentent fragiles ou désespérées et à leurs familles", a-t-il insisté.
Projet de loi sur la fin de vie
Ces propos interviennent alors que le gouvernement, à la demande du président Emmanuel Macron, travaille pour la rentrée de septembre à un projet de loi sur la fin de vie. Celui-ci doit tenir compte des conclusions d'une convention citoyenne qui s'est prononcée en début d'année pour la légalisation sous condition d'une "aide active à mourir", un terme qui regroupe potentiellement l'assistance au suicide ou l'euthanasie. Emmanuel Macron ne s'est toutefois pas engagé explicitement à légaliser une telle aide, évoquant la mise en place d'un "modèle français" de la fin de vie et en renvoyant les détails au gouvernement et aux parlementaires.
Jean-Christophe Combe est le second ministre à exprimer ses réserves, après son homologue de la Santé. François Braun a jugé en avril qu'une légalisation de l'aide active à mourir "changerait profondément notre société et notre rapport à la mort". Hors du gouvernement, François Bayrou, membre éminent de la majorité, a, lui, dit s'opposer à "un service public pour donner la mort".
Une loi actant l'aide active à mourir "risquerait surtout de nous faire basculer dans un autre rapport à la vulnérabilité", a renchéri jeudi Jean-Christophe Combe. "Le risque que nous devons éviter, c'est le message implicite qui pourrait conduire les personnes vulnérables à l'auto-effacement."
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