Prostitution des mineurs : "Il faut s'attaquer au grand banditisme sur le proxénétisme", lance l'ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny
Trois présidents de département sont mis en cause concernant la prostitution des enfants placés à l'Aide sociale à l'enfance.
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Il y a "un certain nombre d'institutions qui sont gangrenées par les proxénètes, il faut donc s'attaquer à ce problème d'ordre public comme on s'attaque au grand banditisme sur la drogue. Il faut s'attaquer au grand banditisme sur le proxénétisme. C'est un problème national, c'est un problème territorial", lance mercredi 30 avril dans franceinfo soir Jean-Pierre Rosenczveig, magistrat honoraire, ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny (1992-2014).
Les présidents des départements de l'Essonne, des Yvelines et des Bouches-du-Rhône sont en effet visés par trois recours pour faute en responsabilité, selon les informations de franceinfo. Ces trois recours sont déposés mercredi par des familles qui accusent ces élus de ne pas avoir su protéger des enfants placés sous leur responsabilité. Les mères de famille que franceinfo a pu rencontrer dénoncent le sort qui a été réservé à leurs filles, placées en foyers par l'l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et devenues la cible de proxénètes.
"Il faut exfiltrer ces mineurs"
"Quelles dispositions concrètes de lutte policière et judiciaire ont été prises contre les proxénètes" et quelles dispositions ont été prises concernant la "protection des mineurs concernés ?", s'interroge Jean-Pierre Rosenczveig. "Il faut exfiltrer ces mineurs" mais "encore faut-il trouver des lieux" pour les accueillir. Malheureusement "on n'en a pas, on n'en a plus".
Déposer "une plainte, ça a toujours un sens, c'est un pavé dans la mare. Reste à savoir si ces plaintes vont prospérer", parce que "l'Etat à travers la préfecture a des obligations concernant la lutte contre le proxénétisme et la prostitution".
"La question de la prostitution des jeunes confiés à l'ASE ne date pas d'aujourd'hui. Que parmi les prostituées devenues majeures il y ait beaucoup de personnes issues de ces enfants, ça ne date pas d'aujourd'hui. La question c'est que c'est devenu massif, c'est l'importance prise par le phénomène. Il y a un certain nombre d'institutions identifiées par les proxénètes comme des lieux, des viviers où on peut trouver de la chair fraîche", dénonce l'ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny.
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