Dysfonctionnement dans les crèches privées : le domicile d'Aurore Bergé perquisitionné la semaine dernière

Aurore Bergé fait l'objet d'une enquête de la Cour de justice de la République pour faux témoignage, après des déclarations faites sous serment devant une commission d'enquête parlementaire en avril 2024, alors qu'elle était ministre des Solidarités et des Familles.

Article rédigé par franceinfo
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Aurore Bergé, le 12 juin 2024. (FRED DUGIT / MAXPPP)
Aurore Bergé, le 12 juin 2024. (FRED DUGIT / MAXPPP)

Le domicile d'Aurore Bergé, ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, et les locaux de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC) ont été perquisitionnés par les gendarmes de la section de recherches de Paris la semaine dernière, a appris franceinfo mercredi 19 février de source proche de l'enquête, confirmant une information de l'AFP.

L'ancienne ministre des Solidarités et des Familles fait l'objet d'une enquête de la Cour de justice de la République pour faux témoignage, après des déclarations faites sous serment devant une commission d'enquête parlementaire le 30 avril 2024.

Aurore Bergé, alors ministre en exercice, avait affirmé n'avoir aucun "lien personnel, intime ou amical, ni d'accointances" avec la déléguée générale de la FFEC, Elsa Hervy. Une affirmation démentie depuis par le livre-enquête Les Ogres (Flammarion) du journaliste Victor Castanet paru en septembre. Il y évoque un "pacte de non-agression" entre l'ancienne ministre des Familles et Elsa Hervy. 

"Il s'agit d'une mesure d'enquête courante qui ne préjuge en rien de la culpabilité de qui que ce soit, réagit Me Albane Lancrenon. Ces perquisitions permettront de démontrer la nature des relations entre madame Hervy et madame Bergé. Elles ne sont pas amie, ni intime." L'avocate s'étonne aussi de "la célérité des investigations" de la Cour de justice de la République et rappelle que Elsa Hervy et la Fédération française des entreprises de crèches ont déposé deux plaintes après la publication du livre de Victor Castanet, l'une pour diffamation et l'autre pour atteinte au secret des correspondances "sans investigations à ce jour à sa connaissance". Albane Lancrenon dénonce "deux poids, deux mesures".

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