Affaire du suicide de Lily à Aubière : une association porte plainte pour mise en danger de la vie d'autrui contre le département du Puy-de-Dôme

Le 25 janvier 2024, l'adolescente avait été retrouvée pendue dans un hôtel d'Aubière (Puy-de-Dôme) où elle avait été placée par la protection de l'enfance.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Pays d'Auvergne
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Un service de l'Aide sociale à l'enfance. Photo d'illustration. (RIEDINGER PHILIPPE -  / MAXPPP)
Un service de l'Aide sociale à l'enfance. Photo d'illustration. (RIEDINGER PHILIPPE - / MAXPPP)

Un an et demi après le suicide de Lily, cette jeune fille de 15 ans suivie par l'Aide sociale à l'enfance du Puy-de-Dôme et retrouvée morte dans l'hôtel d'Aubière où elle était placée, l'association de soutien aux enfants, CDP-enfance, lance trois procédures judiciaires, rapporte mercredi 9 juillet ICI Pays d'Auvergne (ex-France Bleu). Elle a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Clermont-Ferrand pour mise en danger de la vie d'autrui. "Tous les signaux d'alerte montrés par Lily, et notamment le risque de suicide, ont été négligés par le département", selon Pascal Cussigh, qui souhaite que la collectivité rende des comptes.

Par ailleurs, l'association CDP-enfance assigne également l'État français pour faute lourde. Elle estime qu'il a été défaillant dans la protection de Lily et espère le faire condamner comme cela avait été le cas en 2020 pour le cas de Marina, cette petite Sarthoise de 8 ans, morte après des années de mauvais traitements de ses parents et malgré les signalements.

Enfin, elle engage une action devant le tribunal administratif de Clermont-Ferrand pour faire reconnaître l'illégalité du placement de Lily dans l'établissement d'Aubière où elle s'est suicidée. "Cet établissement n'avait pas d'agrément pour recevoir des mineurs, assure Pascal Cussigh, avocat et président de CDP-enfance, et manifestement, les conditions pour accueillir des mineurs dans des conditions décentes n'étaient pas réunies." Sollicité par ICI Pays d'Auvergne, le conseil départemental du Puy-de-Dôme n'a pas souhaité réagir pour l'instant.

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