Les élèves français vont-ils bientôt faire la classe en extérieur ? Des députés défendent ce "pilier fondamental de l'école"

Une proposition de loi transpartisane va être présentée à l'occasion des Rencontres internationales de la classe dehors, qui se déroulent à Marseille de mercredi à samedi.

Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des élèves d'une école primaire font classe dehors à Poitiers (Vienne), le 30 mars 2023. (JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS / AFP)
Des élèves d'une école primaire font classe dehors à Poitiers (Vienne), le 30 mars 2023. (JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS / AFP)

C'est "un enjeu sanitaire, social, pédagogique et écologique", selon le ministère de la Transition écologique. Du mercredi 14 au samedi 17 mai se tiennent, à Marseille, les Rencontres internationales de la classe dehors. A cette occasion, plusieurs députés présentent une proposition de loi pour généraliser cette pratique dans les écoles françaises. Signé par Florence Hérouin Léautey (Parti socialiste), Jérémie Iordanoff (Les Ecologistes) et Graziella Melchior (Ensemble pour la République), le texte veut "permettre aux 12 millions d'élèves de vivre régulièrement des expériences d'apprentissage en plein air, dans un contexte où plus de 4 000 écoles, collèges et lycées font déjà classe dehors", précise un communiqué.

"L'éducation au-dehors et au contact de la nature doit devenir un pilier fondamental de l'école pour former des citoyens conscients, résilients et engagés", précise la proposition de loi, que franceinfo a consultée, avant son dépôt officiel devant le Parlement d'ici à la fin du mois.

"Un réseau national de formateurs à la classe dehors"

Concrètement, le texte, pensé avec les associations WWF et La Fabrique des communs pédagogiques, veut modifier le Code de l'éducation pour y "inscrire l'accès régulier au-dehors et au contact du vivant en tant qu'ambition majeure de l'école de la République". Il vise aussi à intégrer ce changement dans les projets d'école et les projets éducatifs territoriaux et, enfin, à créer "un réseau national de formateurs à la classe dehors" pour accompagner les enseignants.

La proposition de loi met en avant plusieurs avantages pour les élèves : "écouter les bruits du vivant", "développer les connaissances des enfants sur les enjeux critiques de leur milieu et enquêter sur leur territoire" ou encore "apporter une réponse sanitaire à la sédentarité, à l'exposition aux écrans, aux perturbateurs endocriniens". Alors qu'un rapport d'Oxfam dénonce le manque d'adaptation des écoles françaises aux fortes chaleurs, plus fréquentes et intenses à cause du réchauffement climatique, l'initiative vise à mettre en place "un levier" pour protéger les enfants, particulièrement vulnérables, lors des vagues de chaleur. "Le temps passé dehors, le contact avec la nature, les expériences de dépaysement sont autant de respirations essentielles pour nos enfants", fait valoir le député Jérémie Iordanoff.

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