Une professeure d'un lycée de Sens, dans l'Yonne, sanctionnée par le rectorat après une minute de silence "en hommage aux victimes de Gaza"

Le rectorat de Dijon justifie sa sanction par "un manquement à l'obligation du respect de neutralité".

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Auxerre
Radio France
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Des élèves dans les couloirs d'un lycée, le 4 septembre 2023. (MIGUEL MEDINA / AFP)
Des élèves dans les couloirs d'un lycée, le 4 septembre 2023. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Le rectorat de Dijon confirme sa sanction à l'encontre d'une professeure de physique chimie. Selon les informations recueillies mercredi 21 mai par ICI Auxerre (ex-France Bleu), cette enseignante au lycée Janot-Curie de Sens (Yonne) est suspendue, à titre conservatoire, depuis le 31 mars pour avoir observé une minute de silence "en hommage aux victimes de Gaza". La minute de silence a été observée en classe, avec des élèves de seconde, le 25 mars.

Auprès d'ICI Auxerre, le rectorat de Dijon justifie sa sanction par "un manquement à l'obligation du respect de neutralité". À ce jour, la sanction est toujours en cours. La fin de la mesure conservatoire n'est pas connue. La professeure a été entendue début avril, lors d'un entretien. Ce dossier est géré par la direction des ressources humaines du rectorat de Dijon.

Les syndicats et LFI condamnent cette sanction

Trois syndicats (Sud Éducation, CGT et FNEC FP FO) et La France insoumise (LFI) de l'Yonne, condamnent cette sanction via deux communiqués distincts. D'après ces deux communiqués, la minute de silence a été initiée par les élèves : "Des élèves du lycée de Sens, bouleversés par cette information [les victimes civiles des bombardements], ont légitimement demandé à une enseignante d'observer une minute de silence, en hommage aux victimes du génocide", écrivent les syndicats, dans leur communiqué. En contradiction avec les syndicats et LFI, le rectorat précise à ICI Auxerre que cet hommage est "à l'initiative de la professeure".

Rectorat et syndicats s'accordent sur le fait que la professeure a laissé la possibilité aux élèves de sortir de la classe s'ils ne souhaitaient pas y participer. Dans son communiqué, La France insoumise de l'Yonne demande une "réintégration immédiate de l'enseignante et l'abandon des poursuites à son égard".

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