Un enseignant dans l'Hérault sera jugé en avril pour contestation de crimes contre l'humanité après des propos tenus sur les réseaux sociaux

Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, l'enseignant héraultais affirme que "les chambres à G, quand tu t'intéresses au sujet, on n'en a jamais retrouvé".

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Hérault
Radio France
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Temps de lecture : 2min
L'intérieur d'un palais de justice. Image d'illustration. (SOLENE DE LARQUIER / FRANCE BLEU GASCOGNE / RADIO FRANCE)
L'intérieur d'un palais de justice. Image d'illustration. (SOLENE DE LARQUIER / FRANCE BLEU GASCOGNE / RADIO FRANCE)

Un enseignant héraultais sera jugé en avril devant le tribunal correctionnel de Montpellier (Hérault) pour contestation de crimes contre l'humanité après des propos tenus sur les réseaux sociaux, rapporte mercredi 29 janvier "ici Hérault". Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, avait saisi la justice le 5 janvier après la diffusion sur le réseau TikTok d'une vidéo d'un enseignant suivi par des dizaines de milliers d'abonnés, relate "ici Hérault".

Dans cette vidéo, l'homme "tenait des propos susceptibles d’inciter à la haine raciale et de remettre en question l’existence des chambres à gaz", souligne le parquet de Montpellier. L'enseignant affirmait notamment : "On arrive après en 1939-1945, et en 1939-1945, on nous a raconté l’histoire qu'on nous a racontée, mais surtout, on nous a parlé à un moment d'un… d'un élément qui nous a tous choqués, c'est les chambres à G. La problématique en fait, c’est que euh… Les fameuses chambres à G bah euh… Quand tu t'intéresses au sujet, on n'en a jamais retrouvé."

Des propos "sortis de leur contexte", selon l'enseignant

Lors de sa garde à vue, l'homme a reconnu avoir publié cette vidéo mais qu'elle n'était "qu’un extrait d’une vidéo plus longue et d’environ six minutes". Il a estimé que ses propos "avaient été sortis de leur contexte" et que, lui, "n'avait eu pour but que de susciter une réflexion globale en s'interrogeant, mais en n'étant jamais affirmatif", détaille le procureur.

Dans cette vidéo vue 296 000 fois, l'enseignant affirmait égalent que "toutes les chambres à G étaient du côté russe, qui a été libéré par les Russes, et les Russes n'ont jamais parlé de chambre à G", détaille encore le parquet. 

L'homme, qui habite dans la région de Montpellier, sera jugé le 28 avril pour contestation de crimes contre l’Humanité commis lors de la Seconde Guerre mondiale et provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, de la nation, de la race ou de la religion.

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