: Reportage "On voulait faire quelque chose de différent" : quand le week-end d'intégration des étudiants passe par la solidarité
Plutôt que des soirées arrosées, des étudiants d'école de commerce commencent par du bénévolat dans un centre social des Yvelines. L'objectif est de créer du lien en se rendant utile.
/2023/12/06/agathe-mahuet-pic-65706db0ef620987855507.png)
/2025/09/05/whatsapp-image-2025-09-05-at-6-34-31-pm-1-68bb138431828714017993.jpg)
Bâtir des choses utiles pour des personnes précaires, plutôt que se mettre la tête à l'envers. "Il n’est pas un peu penché le morceau de bois ?" Ce début de potager à étages, un peu bancal pour l'instant, commence à prendre forme dans le jardin de ce centre social, où sont notamment hébergées une quinzaine de familles en difficulté, à Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines. En cette rentrée, ces étudiants de l'Essca, une école de commerce post-bac, ne feront pas de week-end festif d'intégration. Mais ils participent à la place à un chantier solidaire, avant d'intégrer leur école de commerce la semaine prochaine, comme dans plusieurs villes de France. "On a plein de bouts de bois qui volent autour de nous", s'amuse Marie Courtois, qui dirige l'expérience étudiante à l'Essca.
"Donc tout le monde s'active, on a une centaine d'étudiants sur le site", décrit la responsable. La plupart sont occupés à bâtir des bancs ou des jeux pour les enfants, des structures en bois qui valorisent l’espace. Hugo, qui vient de visser deux planches, est conquis par ce chantier d'intégration :
"Ça se passe bien, c'est ludique. On apprend à manager un groupe et à s'entendre en équipe. C'est pour une bonne cause donc on y prend du plaisir. Je trouve ça hyper intelligent d'avoir mis ça comme premier travail de début d'année."
"Profiter à d'autres personnes qu'eux-mêmes"
Le but est aussi de s'intégrer en se rendant utile. Une idée défendue par Marie Courtois : "À l'Essca, on n'a pas de week-end d'intégration classique tel qu'on l'entend. On voulait faire quelque chose de différent, un projet, un pacte qui les dépasse et qui profite à d'autres personnes qu'eux-mêmes." Tout ce qui est construit par ces étudiants d'école de commerce servira aux familles précaires, dont Laurence Le Parc s'occupe tous les jours. Elle gère sur ce site de Carrières-sous-Poissy "l'assistance éducative en milieu ouvert".
"Il y a une famille qui est sortie et qui m'a demandé ce qui se passait. Après lui avoir expliqué, elle m'a dit : 'Mais c'est génial, ça veut dire qu'on pourra venir cueillir des légumes'. Donc je lui ai dit qu'avant de venir les cueillir, il va falloir les planter." Un mélange des genres et des milieux sociaux.
"Ça ne peut pas nous faire de mal. Il y a souvent le cliché des personnes qui partent en école de commerce, où on paye une certaine somme. Tous n'ont pas forcément les pieds sur terre et je trouve que ça permet de montrer la vraie vie et de redescendre."
Faustine, une étudiante en école de commerce de 19 ansà franceinfo
Étudier à l'Essca coûte jusqu'à 14 000 euros l'année, selon les revenus familiaux. L'école de commerce va poursuivre ce "pas de côté" pour la rentrée. Depuis cinq ans, les nouveaux étudiants ont ainsi mis la main à la pâte et bâti des structures en bois dans une trentaine d'institutions accueillant des personnes âgées, précaires, ou en situation de handicap.
À regarder
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
-
Le nouveau ministre du Travail rouvre les débats sur les retraites
-
Laurent Nuñez, nouveau ministère de l'Intérieur, se confie sur les attentats de 2015
-
Adèle Exarchopoulos : "Quand le monde se résigne à banaliser la violence... Ce qui reste, c'est le collectif"
-
Un mois après sa mort, le message de Charlie Kirk résonne encore
-
Le rappeur SCH déclare sa flamme à Marcel Pagnol dans un film d'animation consacré au célèbre cinéaste
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter