"Remettre de la laïcité" : un syndicat enseignant propose de renommer les vacances scolaires de la Toussaint et de Noël, le gouvernement s'y oppose

La proposition du FSU-SNUipp visant à ôter les mentions "Toussaint" et "Noël" dans le calendrier scolaire a reçu un avis favorable du Conseil supérieur de l’éducation, une instance consultative. Elle n'a toutefois pas été retenue par le ministère.

Article rédigé par franceinfo
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Des enfants dans une salle de classe, le 23 mai 2025 à Fontainebleau (Seine-et-Marne). (BABETH ALOY / HANS LUCAS / AFP)
Des enfants dans une salle de classe, le 23 mai 2025 à Fontainebleau (Seine-et-Marne). (BABETH ALOY / HANS LUCAS / AFP)

Faut-il modifier l'appellation des vacances scolaires de la Toussaint et de Noël ? C'est le souhait du FSU-SNUipp, le premier syndicat des enseignants des collèges et lycées. A l'occasion d'une réunion plénière du Conseil supérieur de l'éducation (CSE), une instance consultative placée sous la présidence du ministre de l'Education nationale, le syndicat a proposé, mercredi 1er octobre, des modifications dans le calendrier scolaire 2026-2027. Et notamment un amendement visant à remplacer l'appellation officielle des vacances scolaires de la Toussaint et des vacances de Noël par "vacances d'automne" et "vacances d'hiver".

Cet amendement a recueilli un avis favorable des membres du CSE − 44 voix pour, 7 contre et 2 absentions − mais "n'a pas été retenu par le ministère de l'Education nationale", affirme le ministère, qui a publié un communiqué de "clarification" sur son site

Polémique à droite et à l'extrême droite

Interrogé par franceinfo, le FSU-SNUipp dit vouloir "remettre de la laïcité sur des documents purement administratifs". "On demande que les documents de l'école, qui est républicaine et laïque, soient laïques", explique le syndicat, en citant l'exemple des vacances scolaires de printemps, qui étaient nommées jusqu'en 1974 "vacances de Pâques", comme le rappelle Libération.

Le syndicat évoque aussi un "non-événement", alors que cette proposition fait polémique à droite et à l'extrême droite. L'UNI, syndicat classé à droite, a lancé une pétition "pour la défense des racines chrétiennes dans les vacances scolaires", tandis que la proposition a été critiquée par le député du Rassemblement national Matthias Renault, ou encore Nicolas Dupont-Aignan, le président du parti Debout la France.

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